Il fait des études classiques à Paris chez les jésuites, à l'école de l'Immaculée-Conception de la rue de Vaugirard, puis s'inscrit à la faculté de droit. Il débute dans la presse parisienne comme rédacteur au Peuple et collabore ensuite à de nombreux quotidiens — La Tribune, La France, Le Rappel, L'Intransigeant, Le Télégraphe, Le National, Gil Blas, Le Figaro, Le Gaulois, Le Matin, La Croix — ainsi qu'à plusieurs revues — la Revue illustrée, La Revue hebdomadaire, la Revue des deux Mondes, la Revue de Paris — où il contribue des chroniques sur la vie littéraire, artistique et politique. Certaines lui fournissent matière à des livres : chroniques sociales mordantes dans Les Gens pourris, études sur les coulisses de la justice dans Sur le banc et sur les bas-fonds de la société dans Les Possédés de la morphine, enquêtes sur les abattoirs dans La Cité du sang et sur les courses dans Sur le turf, reportages sur les milieux apostoliques dans La Nouvelle légende dorée, récits héroïques de la Grande Guerre dans ses Portraits de la belle France. Il publie aussi plusieurs romans d'inspiration naturaliste, notamment Le Grisou, qui connaît un certain succès et qui est plusieurs fois réédité, ainsi que deux livres de souvenirs.
Maurice Talmeyr était membre de la Société des gens de lettres et de l'Association des publicistes chrétiens. Au début de sa carrière, il avait fréquenté le salon de Victor Hugo, qui l'introduisit dans les milieux littéraires et l'aida à trouver son nom de plume[3]. Après avoir été boulangiste de gauche et proche de Henri Rochefort, il s'était peu à peu rallié à l'Action française[4]. Lors de l'affaire Dreyfus, il se prononça contre la révision du procès.
Tableaux du siècle passé. La Cité du sang. Un bourg de France. Le marchand de vins. Chez les verriers. L'école du Trocadéro. L'âge de l'affiche, Paris, Perrin, 1901 Texte en ligne
La Fin d'une société. Les maisons d'illusion, Paris, Société d’Édition et de Publications - Librairie Félix Juven, 1906 Texte en ligne
Pour le salut de l'école libre. Conférence faite à Lyon, le , à la Société des études historiques et Littéraires, Paris, La Renaissance Française, 1912
L’Héroïsme pendant la guerre. Portraits de la belle France, Paris, Perrin, 1918 (recueil de 13 récits) Texte en ligne
La Nouvelle légende dorée : La Paroisse des chiffonniers. Les Sœurs aveugles. La Bonne Mademoiselle Bonnefois. La Croix sur les eaux. Les Dames du Calvaire, Paris, Éditions Perrin et Cie, 1921
↑Agnès Callu et Patricia Gillet, Lettres à Charles Maurras : amitiés politiques, lettres autographes, 1898-1952, Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 75.
Source biographique
Charles-Emmanuel Curinier, Dictionnaire national des contemporains, vol. V, 1899-1919, p. 236-237