Il se fait d'abord connaître pour son travail et son engagement auprès des communautés tsiganes qu'il rencontre lorsqu'il vit à Arles. Il publie un premier livre Tsiganes chez Actes-Sud en 1999 qui montre des images réalisées avec une famille de Roms dont l'auteur deviendra très proche.
Il découvre alors, au détour d'un livre, l'existence d'un camp d'internement pour nomades — le camp de Saliers — créé par le gouvernement de Vichy entre 1942 et 1944. Voulant en savoir plus, il consacre du temps et des pellicules à cette page d'histoire un peu oubliée, et publie chez Actes Sud en 2001 Un camp pour les bohémiens, avec le concours des historiennes Henriette Asséo et Marie-Christine Hubert[4]. Il obtient pour cette publication le prix international Romanes en 2002[5].
Dans les années 2000-2010, il réalise plusieurs travaux en relation avec les questions d'enfermement, avec par exemple la série des Hurleurs[6], ou les questions d'urbanisme, sur les grands ensembles de banlieue en particulier[7].
En 2013, il réalise une collaboration avec l'historien Philippe Artières, sur la mémoire visuelle de l’hôpital psychiatrique du Bon Sauveur, à Picauville, dans la Manche. Ce travail est récompensé par le prix Nadar en 2013, et fait l'objet d'une publication, L'Asile des photographies, et d'une exposition à la fondation Maison rouge à Paris[8].
En 2014, une rétrospective de son travail est organisée au Jeu de Paume à Paris sous le titre de La Traversée. Cette exposition met pour la première fois en relation des séries d'images réalisées pendant une vingtaine d'années[2]. Pour cette exposition, il réalise une nouvelle série, Le Feu, qui montre une caravane de tsiganes brûlant dans la nuit avec les membres d'une famille réunis autour du feu[9].
En 2017, il présente l'exposition Les Gorgan aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles et publie un livre éponyme aux Éditions Xavier Barral. Ce projet retrace vingt ans de photographies avec une famille rom que l'auteur a rencontré lorsqu'il était étudiant à l’École nationale supérieure de la photographie d'Arles.
Du au , il présente, en tant qu'artiste photographe et commissaire, l'exposition La vie en photographie au musée de Bretagne à Rennes[10]. Un catalogue est édité par le Centre d'Art GwinZegal[11].
Anne Elizabeth Philibert, « A Rennes, l'exposition la vie en photographie offre une plongée dans l'intimité des Bretons au XXeme siècle », France info culture, (lire en ligne)