Les habitants de la ville subissent d'abord des frappes aériennes et se réfugient dans les caves, où ils resteront pendant 38 jours[3]. Le , la Russie, qui n'a pas pu entrer dans Kiev, annonce retirer ses forces de ce front pour se concentrer sur la région du Donbass, dans l'est et le sud du pays. Les forces russes quittent alors progressivement la région de Kiev[4]. À Borodianka, il ne reste que quelques centaines d'habitants ; beaucoup ont fui, d'autres sont morts sous les décombres[3].
De rares habitants de la ville survivent, cachés dans des caves[6]. D'autres y sont enterrés vivants, selon Oleksiy Reznikov, ministre de la Défense, qui précise que plusieurs personnes ayant tenté de porter secours à ces derniers ont été prises pour cibles par les troupes russes[7].
Selon le maire de la ville, Borodianka a été « énormément bombardée », et, lorsque les chars russes traversaient la ville, les « soldats positionnés au-dessus tiraient à gauche et à droite sur tout ce qui bougeait »[3]. Le maire estime ainsi le nombre de victimes à 200[8].
Bilan humain
Le , Volodymyr Zelensky annonce que le bilan humain des massacres à Borodianka est « bien plus horrible » qu'à Boutcha, avec « plus de victimes »[9],[10],[11].
Suites judiciaires
Le 5 avril, la presse annonce que l'AFP s'est rendue à Borodianka. L'AFP ne voit aucun cadavre, mais rapporte des destructions « à perte de vue ». Le bilan humain n'est pas encore défini, des habitants témoignent que leurs voisins ont été tués, mais que d'autres sont sous les décombres et que l'on ne peut savoir combien sont abandonnés dans les sous-sols[12],[4].
Le 7 avril, Iryna Venediktova annonce que vingt-six premiers corps ont été découverts dans les décombres de deux bâtiments détruits[9]. Elle souligne par ailleurs que Borodianka « est la ville la plus détruite de la région » et que dans cette localité « seule la population civile a été visée, il n'y a aucun site militaire »[2].
Le 9 avril, Europe 1 publie un reportage réalisé sur place. Les pompiers tentent toujours, dix jours après le départ des russes, d'extraire les cadavres des décombres afin de les enterrer dignement. Mais la tâche est complexe car ce qui reste des bâtiments peut s'écrouler pendant l'opération. Tous les jours, des corps sont découverts. Les morgues de la région étant pleines, les cadavres sont évacués à une centaine de kilomètres[3].
Réactions
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↑ ab et cFrédéric Senneville, « Guerre en Ukraine. À Borodianka, une situation “plus horrible” qu'à Boutcha. Le point de la nuit », Ouest-France, (ISSN1760-6306, lire en ligne).
↑ a et b« Massacre de Boutcha : ce que l’on sait sur la découverte des corps de civils », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑(uk) « Під завалами будинків у Бородянці знайшли вже 26 загиблих », Focus(en), (lire en ligne).
↑Christel Brigaudeau, « “On a survécu par hasard” : à Borodyanka, les rescapés décrivent des soldats russes imprévisibles », Le Parisien, (ISSN0767-3558, lire en ligne).
↑(en) Victor I. Nava, « Civilians “buried alive” in Borodyanka, “much worse” than Bucha, Zelensky says », Washington Examiner, (lire en ligne).
↑ a et bFrédéric Senneville, « Ukraine : le bilan à Borodianka s'annonce “bien plus horrible” qu'à Boutcha, affirme Zelensky », TF1, (lire en ligne).
↑Frédéric Senneville, « Guerre en Ukraine : Borodianka pire que le massacre de Boutcha ? L'angoisse des autorités ukrainiennes », La Dépêche du Midi, (ISSN2100-0573, lire en ligne).
↑(en) Jon Henley, « Russia laments “tragedy” of troop deaths as Zelenskiy warns of atrocities in Borodianka », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne).