Massa Lombarda
Massa Lombarda (la Mása en dialecte romagnol) est une commune italienne de la province de Ravenne, dans la région Émilie-Romagne. GéographieLa commune de Massa Lombarda est située à 42 km à l’est de Bologne sur la route nationale SS253 qui mène à Ravenne (40 km). Au sud, Imola est à 47 km environ, ainsi que les embranchement à l’autoroute italienne A14 et la route nationale SS9 Via Aemilia. Les communes voisines sont :
HistoireOrigineAu Moyen Âge, les territoires de Massa Lombarda étaient principalement couverts de forêts et étaient, au nord, en limite des terres marécageuses de la Valle Padusa (paludes sur la rive droite de Pô di Primaro dans la région de Ferrare). La première notice sur le territoire date du , sur un acte faisant don des terres au monastère, de rite grec, de Santa Maria in Cosmedin de Ravenne qui, en 1235, concèdent à la commune d’Imola une partie du territoire nommé Massa S. Pauli (le terme "massa" indique un ensemble de fonds ou de terres avec au moins une église). Du Moyen Âge à fin XVe siècleEn 1251, fondation d’un centre habité[2] composé d’environ 87 familles provenant de Marmirolo (province de Mantoue), que la commune d’Imola établit sur un territoire désert mais fertile. En 1264, Massa S. Pauli passa sous la dépendance de Bologne (cité guelfes). En 1273, le centre habité prend le nom de Massæ Lombardorum. En 1277, Massa fut pris par les comtes de Cunio[3], puis repris par les bolonais quelques années plus tard. En 1297-98 Massa fut l’unique centre habité à être épargné par l’avancée de la Lega amicorum, constituée par les chefs gibelins de Romagne, menés par Maghinardo Pagani. Durant le XIVe siècle, Massa Lombarda fut conquis plusieurs fois par des capitaines d’aventure comme Corrado Lando (1358), Giovanni Acuto (1376) et Alberico da Barbiano (1399) qui tous, gouvernaient au nom de l’État pontifical, propriétaire de tout la Romagne. Dans la Descriptio provinciæ Romandiolæ de 1371, Massæ Lombardorum fut classifié comme castrum. En 1384, Massa Lombarda fut cédé en vicariat apostolique à Bologne. En 1424, le pays passa à Philippe Marie Visconti qui, dix années plus tard, céda par diplomatie tous ses territoires entre Forlì et Imola au nouveau pape Eugène IV, lequel les confia à la famille guelfe des Manfredi di Faenza. En 1440, le pape Eugène IV céda toutes les terres du monastère de Santa Maria in Cosmedin, dont Massa, au marquis de Ferrare, Nicolas III d'Este pour 11 000 ducati d'oro. Du duché de Ferrare à l’État PontificalSous la famille d’Este de Ferrare, le pays connu un siècle (1480-1598) de paix et de développement (route, école publique, hôpital) puis, à l’extinction cette famille d’Este, en 1598, Massa Lombarda retourna sous l’État Pontifical de Clément VIII. Dans la période de mi-XVIe à mi-XVIIe siècle, de graves épidémies firent de nombreuses victimes, à cause de la peste chez les humains et la fièvre aphteuse chez les animaux. En 1688, le pays fut touché par un fort séisme qui causa de gros dégâts. De 1796 à 1815, le pays subit des années d’invasions militaires françaises ou autrichienne, passa de la République cispadane à la République cisalpine, devenant chef-lieu de district, puis retourna à l’État pontifical après la Restauration. En 1860, Massa Lombarda, après le plébiscite du 11 et , fait partie du royaume d'Italie (1861-1946). De l’Unité à la libérationEn 1861, la population comptait 4 995 habitants, de grands travaux d’assainissement permirent la culture de la betterave sucrière, la cité fut raccordée au réseau ferroviaire national et des tronçons furent ouverts en direction des grands centres de Bologne, Ferrare et faenza. Construction d’écoles communales (1893), d’un nouvel hôpital (1848) et raccordement au réseau électrique (1914). Au début du XXe siècle, le développement économique se concrétise autour de la culture fruitière (pèche, poire, pomme, prune, tomate) et de la transformation du produit (industrie sucrière, exportation et transformation des fruits en boisson ou en confiture, etc.). Pendant la Seconde Guerre mondiale, se trouvant à moins de 10 km du front sur le fleuve Senio, Massa subit de gros dégâts. De l’après guerre à aujourd’huiMassa retrouve son essor par le développement de nouveaux établissements travaillant sur les fruits et par l’arrivée de travailleurs étrangers. En 1957, construction des réseaux d’eau potable et de gaz méthane. Au début des années 1970, le secteur agricole subit une certaine crise due à la mécanisation et la fermeture d’établissements vieillissants. En 1982, le Canal Émilien Romagnol qui traverse le territoire, permis l’irrigation estive et le maintien de l’économie agricole. Monuments et lieux d’intérêtArchitecture religieuse
Architecture civile
Culture
Personnalités liées à Massa Lombarda
Fêtes et évènements
Économie
AdministrationFruges, Villa Serraglio, La Zeppa, Oppio Communes limitrophesConselice, Imola, Mordano, Sant'Agata sul Santerno PopulationÉvolution de la population en janvier de chaque annéeEthnies et minorités étrangèresSelon les données de l’institut national de statistique (ISTAT) au la population étrangère résidente était de 1 600 personnes. Les nationalités majoritairement représentatives étaient :
Jumelage
Bibliographie
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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