Marius Perret fut bachelier en lettres en 1869 avec la mention assez-bien et bachelier en sciences en 1871 avec la mention passable. Inscrit à la faculté de Médecine de paris, il fut reçu au concours pour l'Externat en 1873, arrivant 83e sur 159 candidats reçus. Parallèlement à ses études de médecine, Marius Perret intègre l’école des Beaux-Arts où il est l'élève d'Alexandre Cabanel.
En 1890, il obtient une mention honorable au Salon des artistes français pour une série de dessins sur les Algériens du Mzab, une bourse de voyage de la 4e exposition Blanc et Noir[5],[6].
En , Perret rejoint le Sénégal (sans mission payée) et se joint à l’expédition du colonel Alfred Dodds au cours de laquelle il doit suppléer le médecin du bataillon. Au cours de son séjour sénégalais, il peint le quotidien des pêcheurs de Guet n’Dar, quartier de Saint-Louis. En 1891, il suit toute la colonne du Fouta (colonel Dodds) et effectue une expédition chez les Maures Dowaïch avec les indigènes sénégalais.
« Au sujet de mon voyage au Sénégal (...) je suis le premier peintre qui ait séjourné dans la Colonie », écrit-il au ministre[7].
En 1892, il obtient une médaille de 3e classe au Salon des Champs-Élysées et le prix Raigecourt-Goyon (paysage)[8] pour le tableau intitulé Le départ des pirogues pour la pêche à Guet n'dar au Sénégal. Ce tableau acquis par la Direction des Beaux Arts a été affecté au Musée naval du Louvre. Il est désormais conservé au musée d'Orsay[9].
Après l'Afrique, il part en Asie[10] où il est emporté par un accès de fièvre chaude à Sindanglaija (Java) le [1],[2],[3].
Le diorama de Djibouti présenté à l'Exposition universelle de 1900 (Pavillon des quatre petites colonies) a été exécuté, non par lui, mais d'après ses maquettes, par Henri d'Estienne[11]. Il obtient à cette occasion une Médaille d'Argent dans la catégorie "Peintures, cartons et dessins"[12].
Une exposition rétrospective de ses œuvres a eu lieu au Grand Palais du au à l'Exposition des peintres orientalistes[14].
Œuvres
Tirailleurs sénégalais en arrière-garde, campagne du Fouta, colonne Dodds, vers 1894, huile sur toile, 0,745m x 1,655m, Paris, musée d'Orsay[15]
Tirailleurs sénégalais en arrière-garde, esquisse, Pau, musée des beaux-arts[16]
Le départ des pirogues pour la pêche à Guet n'dar au Sénégal, 0,805m x 1.605 m, longtemps exposé au musée national de la Marine, est conservé au musée d'Orsay[17]
Musicienne vietnamienne assise jouant du luth, vers 1902, aquarelle et gouache, 0,378m x 0,263m, Louvre[18]
Deux danseuses cambodgiennes, 1900, aquarelle et gouache, 0,475m x 0,336m, Louvre[19]
Bateau de fête vu de la proue, peinture à l'huile, 0,263m x 0,368m, Louvre[20]
↑ a et bBulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais: lettres, sciences et arts, Volume 9., , p. 68.
↑ a et bDidier Hamel Dhaimeler, Les artistes francophones inspirés par l'Indonésie, , p. 90.
↑ a et bJ. de Loos-Haaxman, Verlaat rapport Indië: Drie eeuwen Westerse schilders, tekenaars, grafici, zilversmeden en kunstnijveren in Nederlands-Idië, , p. 200.
↑Jules-Charles Roux, Exposition universelle de 1900. Les colonies françaises. L'organisation et le fonctionnement de l'exposition des colonies et pays de protectorat, Imprimerie Nationale, 1902, p. 186 lire en ligne sur Gallica.
↑Ministère du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes Exposition Universelle de 1900 à Paris. Liste des récompenses, Imprimerie Nationale, 1901, p. 110 lire en ligne sur Gallica.
↑Lynne Thornton, Les Africanistes peintres voyageurs, Paris, ACR éditions, 1990, p. 328.
↑Art et décoration, tome XI, Éditions Albert Lévy, 1902, p. 69 lire en ligne sur Gallica.