En 1974, elle est à Washington pour étudier à la Corcoran School of the Arts and Design(en). Elle en sort diplômée en 1976. Durant ces deux années, elle s'engage dans le mouvement féministe avec sa professeure et artiste féministe Mary Beth Edelson. Elle réalise des travaux collaboratifs qui combinent photographie et performances pour dénoncer les violences de genre. En 1975, son œuvre La Descarga comprend de nombreux panneaux réalisés avec des photocopies réalisées avec une photocopieuse thermique à infrarouge[2].
En 1981, elle réalise sa première exposition individuelle à Madrid sous le titre Presencias dans la Galerie Aele. Elle présente ses travaux réalisés avec des photocopies en couleur transférées à autres formats. En 1982, ses travaux sont exposés à la foire internationale d'Art Contemporain Arco, à Madrid[1].
Dans les années 1990, de nouvelles machines permettent la copie au format Din A1 (594mm x 841mm). Marisa González utilise ces photocopieuses pour sa série La negrona. Elle utilise une image découpée dans un journal de Chicago de 1971, qui représente une femme noire. En utilisant de multiples combinaisons chromatiques et formelles, elle réalise Miradas en el tiempo. Il s'agit d'une réflexion sur les différentes étapes de la vie d'une femme[1].
En 1992, elle dirige l'Atelier d'Art Actuel, au Cercle de Beaux-Arts de Madrid. Dans cet atelier, elle crée avec ses élèves des installations à partir de fax, dénommées Gare Fax / Fax Station[1].
En 1995, lors de l'exposition Cuerpo individual, cuerpo social, cuerpo infectado, cuerpo contaminado, à la galerie Sala Rekalde de Bilbao, elle présente une série de portraits réalisés sur ordinateur Lumena[1].
En 2000, elle s'intéresse à la situation des ouvrières dans les usines. Elle suit pendant un an, la fermeture et le démantèlement d'une usine de pain dans le centre de Bilbao. De même, elle va documenter le démantèlement de la Centrale Nucléaire de Lemóniz. Elle s'intéresse à son architecture, son esthétique comme conteneur, les chaînes de production, les conditions de travail et lres objets qu'elle a pu récupérer[2].
En 2015, Rocío de la Villa(es) lui consacre une rétrospective de ses œuvres Registros Domesticados à la Tabacalera de Madrid(es)et au Centro Gallego de Arte Contemporáneo(es) de Saint-Jacques-de-Compostelle[7],[8],[9]. Cette exposition retrace 45 ans de productions de l'artiste en trois parties. La première montre les projets de la période 1970-1996, Proyectos colaborativos y nuevas tecnologías. La deuxième présente les travaux des années 1996-2006, sur me monde industriel Arqueologías del sistema industrial: Modernidad y Tardomodernidad. Documentación y archivo. La troisième partie intitulée Evolución postindustrial y explotación laboral présente les œuvres produites sur la période 2008-2014[1].