Marie-Pauline Jullien naît à Paris le 20 brumaire an XIV (11 novembre 1805)[1]. Elle est la fille d'Antoine André Jullien, marchand de vins et œnologue, et d'Eustrasie Marie Gabrielle Devillers.
Marie-Pauline Jullien épouse le à Paris Thermidor Laurent[2].
Élève de Jean Alaux dit le Romain, elle expose au Salon de Paris de 1831 à 1853. Elle est récompensée par des médailles de deuxième et troisième classe à trois reprises (1835, 1838, 1848)[3].
Le musée conserve de nombreuses miniatures de cette artiste ou lui étant attribuées, dont un certain nombre représente des membres de la famille Roubeau et Larréguy. Elles sont toutes issues de la collection du bordelais Raymond Jeanvrot, qui était lointainement apparenté à l'artiste par son père. Le Portrait d'une mère et son enfant (1831) est la seule œuvre sur ivoire signée de la collection[6].
Chantilly, musée Condé : Portrait de la reine Marie-Amélie, d'après Louis Hersent, XIXe siècle, peinture sur porcelaine[7]. Cette pièce est remarquable non seulement pour la qualité de son exécution, mais aussi par ses dimensions (45 × 31 cm), une prouesse technique pour une plaque en céramique[8] (noter que la manufacture Dihl et Guérard a réalisé des œuvres de qualité égale sur le plan artistique avec les peintres Marie-Victoire Jaquotot, Étienne-Charles Le Guay, etc., et supérieure sur le plan technique avec une peinture de Jacques Barraband sur une plaque de 59,5 × 49,3 cm[n 1]).
Paul Lacroix, Annuaire des artistes et des amateurs, V. 2, Paris, Vve Jules Renouard, 1861, 434 p.
Bernd Pappe, Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe, Somogy éditions d'art, 2007, 336 p.
Notes et références
Notes
↑Un tableau par Jacques Barraband (1768-1809) sur plaque de porcelaine en mode portrait (dimensions 59,5 × 49,3 cm, 76 × 66 cm avec le cadre), représentant un faisan doré de la Chine, deux perruches Ara Garouba (originaires de Guyane et Brésil) et un amazone de Cuba (originaire de Cuba, Bahamas, Cayman) sur une terrasse et troncs d'arbre. L'oeuvre est signée sur un rocher en bas à droite : « Baraband an 6 » (22 septembre 1797-21 septembre 1798) et « M.f.ture Dihl & Guerhard ».
Elle a été exposée au Salon du 1er Thermidor an VI au muséum central des Arts (19 juillet 1798, musée du Louvre) ; et dans « Jacques Barraband (1767-1809) », exposition au musée d'art et d'archéologie de Guéret, 17 juin - 18 septembre 2011[9].
Références
↑Actes de l'état-civil reconstitué de Paris (11/11/1805-13/11/1805), cote 5Mi1 133 (Acte de naissance de Marie-Pauline Jullien), Archives de Paris, 50 p. (lire en ligne), p. 13
↑Actes de l'état-civil reconstitué de Paris (10/11/1827-12/11/1827), cote 5Mi1 2051 (Acte de mariage entre Thermidor Laurent et Marie-Pauline Jullien), Archives de Paris, 51 p. (lire en ligne), p. 1
↑Jules Lacroix, Annuaire des artistes et des amateurs, vol. 2, Paris, Vve Jules Renouard, , 434 p. (lire en ligne), p. 395
↑Bernd Pappe, Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe, Somogy éditions d'art, 2007.
↑Registre des décès de la mairie du 6e arrondissement de Paris (23 janvier 1860 (acte n° 178)-12 février 1860 (acte n° 355)), cote V4E 636 (Acte de décès de Marie-Pauline Julien épouse Laurent), Archives de Paris, 31 p. (lire en ligne), p. 24