Née en 1920 dans le sud des Pays-Bas, Marga Minco est la cadette d'une famille juive de trois enfants. Jeune journaliste, elle se cache sous différents noms d'emprunt. Finalement, elle devient au sein de sa famille la seule survivante (outre un oncle) des arrestations, des déportations et du génocide nazis[2],[3],[4].
À partir de 1950, des journaux néerlandais publient ses nouvelles, marquées par son expérience vécue. Son œuvre évoque le drame des juifs néerlandais à travers les persécutions de la Seconde Guerre mondiale, avec un style dépouillé et une inventivité qui va au delà du témoignage et en renouvelle la dimension littéraire. Elle évoque des thèmes tels que le sentiment d'aliénation dû à la perte des liens familiaux, l'indifférence ou la convoitise des non-Juifs, la spoliation des victimes du nazisme, le sentiment de culpabilité des survivants, et la difficulté à prendre un nouveau départ. Elle évoque aussi ses rêves[2],[3],. Outre des romans et des récits, elle a également publié des livres pour enfants[5] et écrit des scénarios pour la télévision Certaines de ses nouvelles furent traduites et publiées en France, aux États-unis, en Allemagne, en Israël et dans les pays scandinaves.
Un de ses premiers récits, Het bittere kruid. Een kleine kroniek [titre traduit en français : Les herbes amères], a figuré sur la liste des livres des écoles secondaires aux Pays-Bas pendant des décennies[6].