C'est au marché aux pourceaux, près de la porte Saint-Honoré, que les faux-monnayeurs subissaient leur peine d'ébouillantage[2] et que quelquefois l'on y faisait souffrir le supplice aux malfaiteurs :
Durant le règne de Philippe VI de Valois (1328-1350) Renaud de Normandie a eu la tête tranchée pour trahison[3] ;
En 1374 furent brulés des livres du courant de pensée du Libre-Esprit au marché aux pourceaux hors la porte Saint-Honoré[4] ;
Jeanne de Brigue, dite La Cordelière, fut la première personne jugée pour sorcellerie par le Parlement de Paris. Le , elle est menée au marché aux pourceaux rue Saint-Honoré où elle fut brûlée vive le ;
Macette fut brûlée vive le , avec Jeanne de Brigue[5] ;
En 1486, Renée de Vendomois qui avait fait assassiner son mari, le seigneur Jean de Saint-Berthevin, avait été condamnée par le prévôt de Paris à être brûlée vive sur la place du Marché-aux-Pourceaux. Mais le roi Charles VIII lui ayant fait grâce de la vie, sa peine fut commuée en une prison perpétuelle, et elle fut condamnée à être recluse jusqu'à la fin de sa vie au reclusoir des Innocents[6],[7] ;
En 1490, Guillaume de Lannoy, berger, fut brûlé vif au Marché aux Pourceaux hors la porte Saint-Honoré[8] ;
Edmond de La Fosse ayant arraché la Sainte-Hostie d'entre les mains d'un autre prêtre pendant qu'il célébrait aussi la messe dans la Sainte-Chapelle du Palais, le fut pareillement brûlé vif « place aux Pourceaux », après avoir eu le poing coupé à l'endroit où il avait jeté l'Hostie[9] ;
↑François de Belleforest, Les grandes annales, et histoire générale de France, de la venue des Francs en Gaule, iusques au règne du roy tres-Chrestien Henry III... Au tres-Chrestien Roy... Henry III, , 6 p. (lire en ligne).
↑Antoine-Henri de Bérault-Bercastel et Pélier de Lacroix, Histoire de l'église, , 584 p. (lire en ligne).