Marc René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1652-1721)Marc-René de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson Portrait anonyme. Château de Versailles.
Marc-René de Voyer de Paulmy, 1er marquis d'Argenson est un homme d'État français, né à Venise le et mort à Paris le . Il fut ministre d'État et lieutenant général de police pendant vingt-et-un ans de 1697 à 1718. Il fut ensuite garde des Sceaux du au et dirigeant du Conseil de finances de janvier 1718 à 1720. BiographieMarc-René de Voyer de Paulmy d'Argenson naquit à Venise où son père était ambassadeur du roi Louis XIV. Il est le fils de René de Voyer d'Argenson et de Marguerite Houlier de La Poyade. Selon la tradition, il fut déclaré filleul de la république de Venise, ce qui lui valut de porter le prénom de Marc en plus du prénom familial de René. Un serviteur de l'ÉtatIl est ministre d'État et lieutenant général de police pendant vingt-et-un ans de 1697 à 1718. Son nom est indéfectiblement attaché à l'institution de la lieutenance générale de police, qu'il a très largement renforcée, notamment en créant le corps des inspecteurs de police en 1708 et en développant la surveillance des lieux publics, des hôtels et des chambres garnies. Il combat les jansénistes et, en 1709, expulse les religieuses de Port-Royal des Champs. Il est garde des Sceaux du au . Il devient garde des sceaux en profitant de l'éviction du chancelier d'Aguesseau. De même, il reçoit la « direction et administration principale des finances » alors que le duc de Noailles démissionne de la présidence du Conseil de finances, qui avait été mis en place par le Régent dans le cadre de la polysynodie. D'Argenson s'emploie à faire du Conseil de finances une coquille vide, en centralisant les décisions financières[1]. Il expérimente une dîme royale, dans les élections de Niort, où elle est bien accueillie, La Rochelle et Cognac, où les privilégiés la repoussent vigoureusement et obtiennent l’appui du peuple[2]. Il s'efforce en vain de prévenir la faillite du système de Law, mais ayant reconnu l'inutilité de ses efforts, il démissionne de ses fonctions en 1720. Le contrôle général des finances est alors rétabli au profit de John Law. Saint-Simon l'a peint avec « une figure effrayante, qui retraçait celle des trois juges des enfers, et s'égayant de tout avec supériorité d'esprit ». Son buste par Guillaume Coustou, est au musée du château de Versailles[3]. Membre de l'Académie françaiseMembre honoraire de l’Académie des sciences (1716) et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est élu en 1718 à l'Académie française, au fauteuil numéro 1. Il fréquenta assidûment le salon de Mme de Tencin dont il fut très proche. Mariage et descendanceIl épouse à Paris, paroisse Saint Nicolas des champs, le Marguerite Lefebvre de Caumartin, fille de Louis François Lefebvre de Caumartin, seigneur d'Argouges, conseiller au Parlement de Paris, conseiller d'État, maître des requêtes, et de Catherine Madeleine de Verthamon. Elle appartient à une ancienne famille de la Noblesse de Robe. De ce mariage, sont issus :
Références
Voir aussiBibliographie
Portrait littéraire
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