Cette organisation a été enregistrée officiellement en tant qu'association syndicale, en 1995, sous le nom de « Sindicato Colectivo de Funcionarios Manos Limpias »[1], puis a été renommée et enregistrée en 2017 sous le nom de « Asociación Sindical de Funcionarios Públicos Manos Limpias España »[2].
Elle se présente comme un syndicat de fonctionnaires[3], et a été présentée par les médias principalement comme un « syndicat d'extrême-droite »[4], mais aussi comme un « syndicat autodéfini »[5] ou un « pseudo-syndicat »[6].
Activité
Dénué de représentation institutionnelle en 2009, ce syndicat s'est néanmoins illustré en lançant plusieurs attaques judiciaires contre des mouvements de gauche, ainsi que contre le magistrat Baltasar Garzón à la suite de sa tentative de rouvrir le dossier des crimes amnistiés du franquisme[7]. Celui-ci est une cible de longue date de Manos Limpias, qui a déposé pas moins de 19 plaintes contre lui depuis 1997 sans qu'aucune, jusqu'alors, ne soit couronnée de succès[8],[9].
Le juge Juan del Olmo et la procureur Olga Sánchez ont aussi été attaqués sans succès, celui-là pour supposée destruction de preuves concernant les attentats du 11 mars 2004, accusation qui a été rejetée. Le syndicat a aussi tenté de s'opposer à la loi autorisant le mariage homosexuel, et a essayé plusieurs procédures judiciaires contre des nationalistes catalans ou basques.
Le 16 avril 2024, à la suite d'une plainte de Manos Limpias, un juge d'instruction de Madrid ouvre une information judiciaire à l'encontre de Begoña Gómez, l'épouse de Pedro Sánchez, alors président du gouvernement d'Espagne, au chef de « trafic d'influence » en raison de ses liens professionnels avec des entreprises privées ayant bénéficié d'aides publiques de l'État lorsque son mari était à la Moncloa[10],[11],[12].
↑(es) Carlos E. Cué, « Sánchez se plantea dimitir por “los ataques sin precedentes” de la derecha y la ultraderecha contra su esposa », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Gonzalo Bareño, « Un juez investiga a la mujer de Pedro Sánchez por tráfico de influencias », La Voz de Galicia, (lire en ligne, consulté le ).