Elle naît en 1910 à Chalon-sur-Saône[1], où son père, Pierre Vincent, est luthier et facteur d'orgues et de pianos[2],[3],[4].
En 1933, elle épouse à Chalon-sur-Saône Maurice Wagner, secrétaire de fabrication à la faïencerie de Digoin[5],[6]. Son nom marital sera son nom d'artiste.
Elle décède en 2002 à Alix (Rhône)[1], où se trouve un hôpital gériatrique annexe des hôpitaux de Lyon, quatre ans après le décès de son mari dans cette commune[7].
Ils sont tous deux inhumés dans la même tombe au cimetière de Proveysieux (Isère)[8].
Formation
Le métier de son père lui permet très tôt de côtoyer des artistes et de s'intéresser aux arts[2].
Surtout attirée par les arts graphiques, elle suit les cours de l'école municipale de dessin de Chalon-sur-Saône, et des cours de peinture auprès du peintre Henri Darbois (1865-1941), mâconnais élève de Gérôme.
En 1939, à l'issue de ses études, elle obtient le diplôme d'état de professeur d'arts plastiques[4],[2].
Carrière
Son parcours professoral et sa participation à de nombreux salons et expositions montrent qu'elle a mené en parallèle sa mission d'enseignante et sa passion pour la peinture [2],[10].
Outre les arts graphiques, elle fait découvrir à ses élèves la poterie, la céramique, le modelage, la reliure[3].
Artiste peintre
Après sa nomination à Grenoble elle installe, à partir de 1952 dans une maison qu'elle a acquise, sa résidence et son atelier d'été à Proveysieux, petit village de Chartreuse où se retrouvaient souvent, à la fin du XIXe siècle, autour de Théodore Ravanat, une vingtaine d'artistes locaux, peintres ou sculpteurs, groupe que l'on a dénommé l'école de Proveyzieux[9].
Lorsqu'elle quitte Grenoble, elle travaille de 1975 à 1998 dans l'atelier que la ville de Paris a mis à sa disposition dans le quartier de Beaubourg[10].
Elle pratique le dessin, l'aquarelle, la gouache, et surtout la peinture à l'huile[4],[11], au service de sujets qui vont de la réalisation de portraits à des inspirations oniriques, en passant par des paysages rustiques et des scènes religieuses[3],[12].
La critique sur son œuvre est généralement très positive[13],[3],[12].
Engagement social et féministe
Club Soroptimist International de Grenoble : présidente (1973-1975)
On en dénombre 21, dont 7 aux États-Unis et 1 au Japon. Elle est notamment récompensée de trois médailles d'or
Expositions particulières :
On en compte 16, dont 3 à Paris
Invitée d'honneur :
18 salons, biennales ou festivals
Expositions posthumes (jusqu'à 2014) :
15 expositions
Collections publiques
« Des toiles signées Madeleine Wagner figurent dans les musées »[3], dont une au moins au Musée dauphinois, musée départemental de l'Isère[15]
Un de ses tableaux a été acquis en 1973 par un musée d'Abidjan[10]
Madeleine Wagner et sa famille ont également fait des donations à la commune de Proveysieux, principalement pour en décorer l'église Saint-Pierre (en 2014, le total s'élevait à cinq tableaux et un vitrail)[16],[17],[18].
↑ abc et d« Hommage à Madeleine Wagner : La galerie du Châtelet accueille une exposition consacrée à l'artiste chalonnaise, disparue en mai 2002 », C'Chalon, no 31, , p. 31 (lire en ligne, consulté le )..
↑« Chalon : Publications de mariage », Le Courrier de Saône-et-Loire, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c(en) Benezit Dictionary of Artists, « Wagner, Madeleine », sur www.oxfordartonline.com, (consulté le )..
↑ abcdef et gPatrice de la Perrière (directeur de la publication de l'Univers des arts), André Flament (peintre), Robert Vrinat (critique d'art) et al., « Madeleine WAGNER (1910-2002) – Biographie », Site consacré à Madeleine Wagner, sur www.madeleine-wagner.com (consulté le )..
↑Alain Provost, « Proveysieux : Une nouvelle œuvre de Madeleine Wagner vient enrichir le patrimoine de l’église », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le ).
Jacques Roussier, Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles : Musée Mainssieux, Voiron, 14 juin-31 octobre 2003 (Catalogue d'exposition), Musée Mainssieux, , 134 p. (OCLC197808251), p. 122-127..
« Hommage à Madeleine Wagner : La galerie du Châtelet accueille une exposition consacrée à l'artiste chalonnaise, disparue en mai 2002 », C'Chalon, no 31, , p. 31 (lire en ligne, consulté le )..