En vue d'améliorer les conditions sociales et économiques des femmes, avec plusieurs autres femmes appartenant aux classes supérieures et moyennes, elle crée la Ligue féminine d'action sociale[4],[5], notamment avec Alice Garoute. Elle joue un rôle important en contribuant à La Voix des Femmes, le journal de l'organisation[4].
Activité internationale
La carrière internationale de Madeleine Sylvain-Bouchereau commence en 1937, alors qu'elle est déléguée d'Haïti à la troisième Conférence interaméricaine sur l'éducation. Elle participa très tôt aux travaux des Nations unies, organisant des services sociaux pour les prisonniers politiques polonais en 1944. Elle siège au premier comité pour les droits des femmes et, de 1952 à 1956, aide la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté à organiser des cours de formation à Copenhague et à Hambourg. De 1966 à 1968, elle est conseillère auprès du gouvernement togolais en matière de développement communautaire[5].
Madeleine Sylvain-Bouchereau meurt en 1970 à New York[5].
Activité politique
En 1957, à son retour au pays, elle pose sa candidature au poste de sénateur du département de l'Ouest. Ce sont ces élections qui ont porté la dictature des Duvalier au pouvoir. Aussi, Madeleine a du prendre le chemin de l'exil[6].
Œuvres choisies
1944 : Éducation des femmes en Haïti, Port-au-Prince, Imp. de l'État.
1944 : Lecture haïtienne : La Famille Renaud, Port-au-Prince, Editions Henri Deschamps.
1946 : Les droits des femmes et la nouvelle constitution, dans La Femme haïtienne répond à l'attente de l'Assemblée, Port-au-Prince, Société d'édition et de librairie
1950 : Classe moyenne en Haïti, dans Matériaux pour l'étude de la classe moyenne en Amérique Latine, Washington, Département des sciences sociales de l'union panaméricaine.
1957 : Haïti et ses femmes. Une étude d'évolution culturelle, Port-au-Prince, Les Presses Libres.