Madeleine Barot est la fille d'Alexandre Auguste Barot, normalien, professeur de lettres classiques à Clermont-Ferrand, et de Madeleine Kuss[2].
Elle fait ses études secondaires aux lycées de Clermont-Ferrand et de Versailles, et elle poursuit ses études à la Sorbonne de 1927 à 1934, où elle obtient une licence d'histoire, un diplôme d’études supérieures d’histoire, et un diplôme d'archiviste-bibliothécaire[2]. Elle milite au sein d'associations de jeunesses protestantes, la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants (fondée en 1895)[3]. En juillet-, elle préside l’une des commissions de la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne d’Amsterdam, organisé par Willem Visser 't Hooft, (réunissant, au niveau mondial, l’ensemble des mouvements de jeunesse d’obédience protestante) participant ainsi au brassage d’idée d’avant-guerre et à la construction d’un esprit de résistance, inspiré par les travaux du pasteur suisse Karl Barth. Elle fut en 1934 stagiaire à la Bibliothèque nationale, puis bibliothécaire à l’École française de Rome de 1935 à [4].
Elle est rapatriée en France en 1940, puis est nommée le secrétaire générale de la Cimade[5], au cours d’une réunion des responsables des mouvements protestants de jeunesse. Elle succède à Georgette Siegrist à ce poste, qu'elle occupe jusqu’en 1956. Elle est l’initiatrice de l’entrée de la Cimade dans les camps d'internements[6].
De 1953 à sa retraite en 1973, Madeleine Barot est directrice du département « L'homme et la femme dans l'Église et la société » au sein du Conseil œcuménique des Églises, où elle réalise un travail important pour la reconnaissance de la place des femmes dans l'Église.
Coopération entre hommes et femmes dans l'Église, la famille, la société, Conseil œcuménique des Églises, Genève, 1964
(sous la direction de), Itinéraires socialistes chrétiens : jalons sur le christianisme social hier et aujourd’hui : 1882-1982, Genève, Labor et Fides, 1983
↑Cécile Vast, « Barot, Madeleine », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la résistance: résistance intérieure et France libre, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN978-2-221-09997-1), p. 358-359.
Pierre Bolle et Patrick Cabanel, « Madeleine Barot », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 166-168 (ISBN978-2846211901)
André Jacques, Madeleine Barot. Une indomptable énergie, Genève, éditions du Cerf et Labor et Fides, 1989
Kévonian (Dzovinar), Dreyfus-Armand (Geneviève), Blanc-Chaléard (Marie-Claude), Amar (Marianne) dir., La Cimade et l'accueil des réfugiés. Identités, répertoires d'actions et politiques de l'asile, 1939-1994, Paris, Presses universitaires de Paris-Ouest, 2013, 265 p.
Madeleine Barot, 1909-1995 : protestantisme, persécutions, œcuménisme : actes du colloque de Châteauroux du , Centre de réflexions, d'études et de documentation de l'Indre (CREDI), Châteauroux, 2011, 62 p. (ISBN978-2-9531650-2-9)
Pierre Bolle, « Madeleine Barot », dans André Encrevé (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN2701012619), p. 57-58.