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Madeleine Arbour, née le à Granby, Québec, Canada et morte le , est une peintre et dessinatricequébécoise. Elle est principalement connue comme une pionnière dans le domaine du design, des arts visuels et des arts de la scène[1]. Elle a aussi animé à la télévision québécoise des émissions sur le design intérieur[2].
Biographie
Vie privée
Madeleine Arbour, née Marie Madeleine Gertrude Arbour, est la fille de Conrad Arbour et d'Yvonne Martel[3].
En 1949, Madeleine Arbour épouse Pierre Gauvreau également signataire du Refus global. Le couple a deux enfants puis se sépare dans les années 1970[2].
À la même époque, Madeleine Arbour noue une amitié durable avec le peintre Jean Paul Riopelle, qui perdurera jusqu’à la mort de celui-ci. Elle a également contribué à la conception de son atelier au lac Masson[4].
Débuts et carrière
Faisant partie d’une famille nombreuse et élevée par une mère monoparentale, Madeleine Arbour quitte l’école à l’âge de 15 ans afin de soutenir sa famille[2]. C’est ainsi qu’elle commence à travailler chez Birks, une bijouterie prestigieuse de Montréal. D’abord embauchée comme vendeuse, elle révèle rapidement un talent inné pour la création visuelle en transformant les vitrines. Ceci marque donc le début de sa carrière professionnelle en tant qu’étalagiste et dans le domaine du design de présentation[1].
Parmi ses réalisations, on compte le réaménagement des voitures des services transcontinentaux de Via Rail Canada, ainsi que des salons Panomara des gares de Montréal, d'Ottawa et de Toronto. Elle a conçu la décoration et l'aménagement des avions d'Air Canada, des appareils Boeing et Airbus, ainsi que du bureau du président de Radio-Canada à Ottawa. On lui doit les espaces publics de la résidence du gouverneur général du Canada, ou encore la salle Saint-Laurent de la Citadelle de Québec[3].
Elle participe également aux débuts de la télévision – en construisant les marionnettes et en élaborant les scénarios pour La Boîte à Surprise de 1959 à 1965. Elle conçoit des décors et des costumes pour le Théâtre du Rideau Vert et la Compagnie Jean-Duceppe. Pendant les années 1970, elle anime une chronique de design intérieur à l'émission Femme d'aujourd'hui. Elle participe également à la série télévisée pour enfants Patofville de 1974 à 1975[4].
En , afin de créer davantage de perspectives pour les femmes dans le domaine du design, encore largement dominé par les hommes, Madeleine Arbour a le mérite d’avoir fondé un atelier formé exclusivement de designers féminines sur la rue Saint-Paul à Montréal[5].
Le , l'Université du Québec à Montréal rend hommage à Madeleine Arbour en lui attribuant le titre de docteure honoris causa, par décision de son Conseil d'administration et sur recommandation de sa Faculté des arts. Par ce geste, l'Université reconnaît le caractère exceptionnel de la carrière de Mme Arbour dans les domaines du design, de la scénographie, de la télévision et des arts visuels.
Madeleine Arbour est reconnue pour son approche humaniste et sociale dans ses projets de design. Elle prône un art conçu pour s’intégrer au quotidien et pensé à une échelle humaine. Elle défend également l’idée que l’art doit jouer un rôle social, visant à améliorer le bien-être collectif[8]. C'est en partie ce pourquoi elle s'applique à créer un environnement de bonheur dans chacun de ses projets de design[9].
Cela s’inscrit dans le concept du design social voulant une meilleure accessibilité universelle à des espaces bien aménagés. À titre d’exemple, elle a participé bénévolement à la rénovation de la Maison des enfants à Hochelaga-Maisonneuve. Ayant consacré plus de 400 heures à ce projet, Madeleine Arbour a été animée par le désir d’offrir un environnement bienfaisant au cœur d’un quartier défavorisé[10].
À travers son rôle d’enseignante et à la tête de son atelier de design, Madeleine Arbour a également soutenu de nombreux jeunes professionnels, dont le grand designer industriel Julien Hébert, qui a été son protégé. Elle a ainsi contribué à la formation et au développement de la relève dans le domaine du design[10].
Sans titre, 1947, encre et aquarelle sur papier, 30 x 22,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[12].
Maître Marteau, 1963, bois, métal, feutre et laine, 33,4 x 12 x 4 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[13].
Maître Scie, 1963, bois, métal, tissu, coton et ouate, 21,8 x 8 x 2,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[8].
Monsieur Tournevis, 1963, bois, métal, feutre et laine, 23,8 x 8 x 3 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec.
Dessin de présentation pour l'agencement des couleurs pour la locomotive du train Via Rail dit le Canadien, 1987, encre, gouache et collage sur carton plume, 47,3 x 67,2 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[14].
Dessin de présentation pour le salon aux murales du train Via Rail dit le Canadien, 1987, aquarelle, gouache et encre sur carton collé sur carton, 46 x 61 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[15].
Le Train vert. Maquette de présentation pour le train Via Rail dit LRC, voiture Coach, 1987, aquarelle, acrylique et collage sur carton mousse, 49 x 116,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[16].
Dessin en coupe de la voiture Parc du train Via Rail dit le Canadien, 1987, aquarelle, acrylique et collage sur carton plume, 60 x 108,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[17].
Rideau pour le train Via Rail dit LRC, 1990, polyester imprimé en sérigraphie, 168,5 x 117,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[18].
Le Train vert. Maquette de présentation pour le train Via Rail dit LRC, voiture Coach, 1990, aquarelle, acrylique et collage sur carton mousse, 49 x 70,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[19].
Le Train vert. Maquette de présentation pour le train Via Rail dit LRC, voiture Via I, 1990, aquarelle, acrylique et collage sur carton plume, 49 x 116,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[20].
Hommages
Elle a reçu en 1984 une mention spéciale du Conseil national du design pour son apport à l'exercice et à l'essor du design au Canada.
↑ a et bLes informations sur le nom à la naissance et sur le nom des parents sont tirées du registre de la paroisse Notre-Dame de Granby pour l'année 1923