Luis GoytisoloLuis Goytisolo
Luis Goytisolo en 1980
Œuvres principales Luis Goytisolo Gay, né le à Barcelone (Espagne), est un écrivain, journaliste et scénariste espagnol, membre de l'Académie royale espagnole. Versant dans le réalisme social espagnol et dans l'expérimentation formelle, il est surtout connu pour sa tétralogie Antagonía et a reçu de nombreux prix, dont l'un des plus importants de la littérature espagnole : le prix national des lettres espagnoles, en 2013. BiographieIl naît dans une famille de la bourgeoisie barcelonaise, et est le frère du poète José Agustín et du romancier Juan Goytisolo[3]. Luis étudie le droit mais abandonne les études pour se consacrer à la littérature et à lutter contre la dictature avec le Parti communiste espagnol[4]. Il est élu membre de l'Académie royale espagnole en 1994 avant d'occuper son siège le [5] avec un discours d'investiture porté sur l'autonomie du langage face à la culture de l'image[3]. Il collabore dans plusieurs journaux tels que El País, ABC et Diario 16, et est scénariste de plusieurs documentaires pour TVE, dont Índico[6] et Mediterráneo[4],[2]. À la suite de la mort de Carlos Barral en 1990, qui en était le directeur, Luis Goytisolo prend en charge la revue espagnole de littérature Letra internacional[2]. Par ailleurs, avec la collaboration d'Elvira Huelbes, Luis Goytisolo lance en 1999 la maison éditoriale Editorial Goytisolo afin de publier des titres en rapport avec sa famille[3]. Il obtient en 2013, l'un des prix les plus importants de la littérature espagnole, le prix national des lettres espagnoles[7]. Luis Goytisolo a également fondé la Fondation Luis Goytisolo, situé dans le Palais de Villarreal y Purullena (XVIIIe siècle) de El Puerto de Santa María. Cette fondation célèbre des symposiums annuels sur la Narration Hispanique Contemporaine, qui convoque des conférenciers du monde des lettres espagnols ou étrangers. ŒuvreSes deux premiers livres — Las Afueras et Las Mismas palabras — s'inscrivent dans le réalisme social espagnol. Le premier, qui l'a fait connaître, est un recueil de nouvelles qui font le portrait critique de plusieurs milieux de Barcelone. Les deux œuvres témoignent de l'influence d'un livre comme El Jarama (1955), de Rafael Sánchez Ferlosio, en décrivant le milieu bourgeois avec un style objectif et ouvert au dialogue[3]. Après une longue période sans production littéraire, Goytisolo publie deux recueils de contes, Ojos, círculos, búhos (1970) et Devoraciones (1976), plus tard publiées en un seul volume, Fábulas (1981). C'est alors qu'il décide de s'adonner à l'expérimentation formelle, qui commence avec sa tétralogie Antagonía (es). Elle traite de l'art de l'écriture et est considérée comme son chef-d'œuvre ; Claude Simon l'inclut parmi les trois grands romans du XXe siècle[8]. Le premier roman, Recuento est en partie autobiographique et raconte l'histoire d'un écrivain qui rompt avec tout : ses croyances religieuses, son affiliation au parti communiste et son couple, afin de prendre en main son destin[3]. Il est d'abord publié au Mexique en 1973, la première édition espagnole ayant été séquestrée par le Tribunal d'Ordre public (es) jusqu'à la mort de Franco en 1975[5]. Les trois autres romans se constituent d'un long et complexe discours méta-romanesque où abondent les références culturelles, les niveaux thématiques et stylistiques, les dédoublements, les éléments oniriques et les spéculations narratives tout en conservant une esthétique apparemment réaliste[3]. Cette façon d'utiliser le dédoublement, fréquent dans la production de Goytisolo, est remarquable dans le roman suivant, Estela del fuego que se aleja (1984, où deux personnages, appelés A et B, livrent un ambigu jeu de miroirs qui voit l'un des personnages écrire l'histoire de l'autre. La frontière est fragile entre la raison et la folie, ainsi qu'entre le réel et l'irréel, ce qui transforme l'ironie initiale en un humour impitoyable[3]. Dans Placer licuante (1997), il utilise des formules expressives traditionnelles pour développer une histoire d'amour et de sexe très contemporaine et depuis un point de vue féminin[3]. En 2000, il traite de l'un des phénomènes sociaux du XXe siècle, l'impact de la télévision, dans son livre Diario de 360°[5]. Ses romans, de nature expérimentale, configurent une chronique de sa génération et proposent une réflexion sur la nature même du roman[3]. Romans
Nouvelles
Essais
Autres
Prix et reconnaissance
Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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