Lucy Hillebrand est la fille de Fides Laura Mayer et de Johann Hillebrand, transitaire à Mayence[1].
De 1915 à 1922, elle fréquente l'école secondaire pour filles de Mayence. De 1922 à 1925, elle étudie à la Kunstgewerbeschule d'Offenbach am Main. De 1925 à 1927, elle étudie l'architecture à la Werkkunstschule de Cologne sous la direction de Dominikus Böhm[1]. En 1928, elle rencontre Kurt Schwitters à Hanovre[2] et le au graphiste du Bauhaus Robert Michels à Francfort. Le mariage et la maternité ne l'empêche pas d'exercer son métier. Elle emmène sa fille sur les chantiers[3].
À partir de 1928, elle possède son propre bureau à Francfort-sur-le-Main, ce qui fait d'elle l'une des premières architectes indépendantes en Allemagne[1]. En 1927, elle est la plus jeune membre du Werkbund allemand[1] et en 1932/1933, elle est la seule femme à participer au projet d'implantation à Stuttgart. Elle fait sienne les idées du Bauhaus : toit terrasse, fenêtre horizontale, la façade lisse. La station service Dapolin, achevé en 1929 est un bâtiment plein d'objectivité. Les cubes imbriqués reflètent la fonctionnalité de la maison à l'extérieur. La simplicité, la fonctionnalité et la capacité de lire l'ordre interne du bâtiment sont les principaux critères de son travail[4].
En 1936, elle construit la maison Bensen à Göttingen. Un toit à deux pentes recouvre des cubes individuels combinés asymétriquement[4].
Entre 1934 et 1945, Luc Hillebrand ne peut travailler en tant qu'architecte. En 1938, Lucy Hillebrand s'oppose à l'idéologie nazi qui interdit aux femmes de construire[4]. Ces bureaux à Hanovre et Francfort sont détruits lors des bombardements. Sur cette période, elle se consacre à la sculpture. Elle réalise en béton, un christ en croix pour l'église-halle Sainte-Élisabeth de Wiesbaden. À la suite des critiques du clergé, le responsable du bâtiment du gouvernement de Wiesbaden, Eberhard Finsterwalder, se rend à l'église et fait retirer la croix avant l'inauguration de l'église, le 29 mars 1936. Dans les années 1960, la sculpture de 7 mètres de haut, conservée en pièces détachées, est redécouverte à Kelkheim- Hornau. En 1968, elle est installée près de Wintrich et Piesport au-dessus de la Moselle .
En 1943, elle s'installe à Göttingen. En 1945, elle y ouvre un nouveau bureau dans lequel elle travaille sur de nombreux immeubles d'habitation et maisons individuelles. Elle est chargée également de la construction d'écoles et d'établissements d'enseignement sur la base de nouvelles pratiques pédagogiques[1].
En 1948, Lucy Hillebrand est acceptée au sein de l'Association des architectes allemands (BDA)[5].
En 1973, elle abandonne sa pratique d'architecte et se consacre à la planification urbaine[1].
Le Musée allemand de l'architecture de Francfort-sur-le-Main possède de nombreuses maquettes et documents sur les projets et réalisations de Lucy Hillebrand[6].
↑ abcde et fThomas Appel: Göttinger Künstlerlexikon. Maler – Grafiker – Bildhauer – Architekten. Vom 14. bis zur Mitte des 20. Jahrhunderts. Universitätsverlag Göttingen, Göttingen 2022, (ISBN978-3-86395-504-5), S. 322.
↑(de) Beate Ahr, « Lucy Hillebrand », sur www.fembio.org, (consulté le )
↑ ab et c(de) rola, « Der weiblich bewegte Raum. Die Architektin Lucy Hillebrand im Verborgenen Museum », Die Tageszeitung: taz, (ISSN0931-9085, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bThomas Appel: Göttinger Künstlerlexikon. Maler – Grafiker – Bildhauer – Architekten. Vom 14. bis zur Mitte des 20. Jahrhunderts. Universitätsverlag Göttingen, Göttingen 2022, (ISBN978-3-86395-504-5), S. 323.
↑Archiv des Deutschen Architekturmuseum, Frankfurt am Main (Suchmaske, abgerufen am 7. März 2021). - Mit Fotos, Modellfotos, Plänen.