Lucius Iunius Quintus Vibius CrispusLucius Junius Quintus Vibius Crispus
(Lucius Iunius) Quintus Vibius Crispus est un sénateur romain de la fin du Ier siècle, trois fois consul suffect en 61 sous Néron, 74 sous Vespasien et 83 sous Domitien. BiographieIl est d'une origine modeste, né à Vercellae en Cisalpine[1]. En 60, son frère, Vibius Secundus, chevalier romain, accusé de concussion par les Maures et Annius Faustus, un chevalier romain, est condamné et banni. Seul le crédit de son frère Crispus le sauve d’une peine plus sévère[2]. En l'an 61, sous Néron, il est une première fois consul suffect puis curateur des eaux en 68–71[3] et peut-être proconsul d'Afrique[4],[5]. Sous Galba, il accuse Annius Faustus devant le Sénat, qui était délateur sous Néron. Une grande partie du Sénat, Vibius Crispus ayant acquis plus de renommée que d’estime, demande la peine de mort immédiatement pour Faustus. Finalement, il est entendu mais condamné. Tacite précise que Vibius Crispus a lui aussi été délateur sous Néron[6]. Il est ensuite un proche de Aulus Vitellius, le troisième empereur de l'année des quatre empereurs, et participe à ses festins auxquels les convives qui ne tiennent pas le coup. « Vibius Crispus, l'un d'eux, qui, à la suite d'une indisposition, avait, pendant quelques jours, cessé de se trouver aux festins de Vitellius, l'occasion de cette parole pleine d'enjouement : “J'étais perdu, si je n'avais pas été malade[7].” ». En 70, une fois Vespasien, les sénateurs font serment qu'ils n'ont commis aucun crime pendant le règne de Néron et l'guerre civile devant Mucien et Domitien, et des querelles éclatent dans lesquelles est impliqué Vibius Crispus[8]. En 72/73, il est gouverneur (légat d'Auguste propréteur) de Tarraconaise. Il est une deuxième fois consul suffect en 74[5]. Il est ensuite proche de Domitien, sous lequel il est une troisième fois consul suffect en 83[5]. Tacite, parlant de lui et d'un autre orateur, déclare[1] :
— Tacite, Dialogue des orateurs, 8 - traduction de J.-L. Burnouf, 1859. Juvénal donne de lui cette description[9] :
— Juvénal, Satires, poème 4 - Le turbot - traduction de Jean Dusaulx, 1770. Il meurt à plus de quatre-vingt ans[9], vers l'an 93[5]. BibliographieRéférences
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