Son ouvrage majeur, La route de la soie, paraît en 1963, est traduit en neuf langues, puis est prolongé et enrichi en 2001 par un second livre intitulé La route de la soie : dieux, guerriers et marchands. L'UNESCO la décrit comme « une autorité de renommée mondiale sur l'histoire de la légendaire route commerciale ».
Après l'obtention de son diplôme, Luce Boulnois travaille durant sept ans comme traductrice[1] et grâce à ses contacts professionnels et ses voyages, elle s'intéresse à la route de la soie et à son commerce. Elle visite les pays communistes à une époque où les visiteurs occidentaux y sont peu admis et utilise ses compétences linguistiques pour accéder à des sources délaissées ou inaccessibles à la plupart des chercheurs occidentaux[2]. Elle devient une autorité sur l'histoire de l'Asie centrale, particulièrement du Népal et du Tibet[3] et des relations sino-népalaises. « Luce Boulnois était l'une des plus importantes savantes de l'histoire économique tibétaine. Son livre de 1983 Poudre d'or et monnaies d'argent au Tibet (principalement au XVIIIe siècle) est l'une des plus anciennes, toujours parmi les plus importantes, et malheureusement l'une des monographies les moins citées sur ce sujet »[4]. Elle travaille au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) pendant près de 30 ans, spécialisée en études népalaises et himalayennes, avant de prendre sa retraite en 1992.
Le premier livre de Luce Boulnois est l'ouvrage fondateur La route de la soie, publié avec une préface du sinologuePaul Demiéville à Paris en 1963. Il est traduit en anglais et publié à Londres et à New York en 1966. Le livre est ensuite traduit en neuf langues, dont le chinois et le japonais. La première édition reçoit un accueil nuancé, salué pour sa portée et son enthousiasme mais aussi critiqué en raison de l'absence d'index et l'omission de références à certaines autorités dans le domaine[5],[6],[7].
En 2001, Luce Boulnois publie un ouvrage résumant ses recherches sous le titre La route de la soie : dieux, guerriers et marchands, traduit en anglais par Helen Loveday(en) et publié en 2004 sous le titre Silk Road: Monks, Warriors & Merchants on the Silk Road[2],[8].
Mort
Luce Boulnois meurt à Poissy en 2009, âgée de 78 ans[2].
Publications
Ouvrages
Luce Boulnois (préf. Paul Demiéville), La route de la soie, Paris, Arthaud, coll. « Signes des temps ; 16 », (réimpr. 1986), 319 p. (BNF32930325)
Bibliographie du Népal, vol. 3, t. 1 : Sciences naturelles, cartes du Népal dans les bibliothèques de Paris et de Londres, Paris, Centre national de la recherche scientifique, , 122 p. (BNF41606175)
Luce Boulnois, Poudre d'or et monnaies d'argent au Tibet : principalement au XVIIIe siècle, Paris, Éd. du C.N.R.S., coll. « Cahiers népalais », , 248 p. (ISBN2-222-02886-8, BNF34722030)
(de) Luce Boulnois (trad. Joachim A. Frank), Die Strassen der Seide, Vienne, Neff,
(en) Luce Boulnois (trad. Dennis Chamberlin), The Silk Road, Londres, Allen & Unwin,
(en) Luce Boulnois (trad. Helen Loveday), Silk Road: Monks, Warriors & Merchants on the Silk Road, Hong Kong, Odyssey Books & Guides, , 575 p. (ISBN9622177204)
Chapitres d'ouvrages
Luce Boulnois, « Musc, or et laine : Le commerce à Lhasa au XVIIe siècle », dans Françoise Pommaret, Lhasa, lieu du divin : La capitale des Dalaï-Lama au XVIIe siècle, Genève, Éditions Olizane, (ISBN2880861845), p. 163-189
George Bogle (trad. de l'anglais par Jacqueline Thevenet, préf. Corneille Jest, introduction de Luce Boulnois), Mission au Bhoutan et au Tibet [« Narratives of the mission of George Bogle to Tibet and of the journey of Thomas Manning to Lhasa »], Paris, Éd. Kimé,
Emmanuel Choisnel (préf. Luce Boulnois), Les Parthes et la Route de la soie, Paris, l'Harmattan, , 277 p. (ISBN2-7475-7037-1, BNF39284756)
↑ a et bBoulnois, Luce, with additional material by Bradley Mayhew & Angela Sheng. (2004) Silk Road: Monks, warriors & merchants on the Silk Road. Trans. Helen Loveday. Hong Kong: Odyssey Books & Guides. p. 2. (ISBN9622177212)