Petit-fils de grands-parents paternels originaires de d'Smyrne en Turquie, Luc Carvounas est le fils de Joseph Carvounas, né à Paris qui travaille dans la marine française avant d'être ouvrier électronicien puis commercial chez Citroën, et d'une mère grecque[3],[4], Luc Carvounas a une maîtrise (1994) et un DEA en histoire (1997)[5]. Il est cadre territorial.
Parti socialiste
Entré au Parti socialiste en 1995[3],[4] après avoir participé à la campagne à l'élection présidentielle de Lionel Jospin[3], Luc Carvounas entre dans les instances fédérales en 1996. De 2003 à 2008, il est premier secrétaire de la section PS d'Alfortville. En , il est élu premier secrétaire de la Fédération PS du Val-de-Marne[6].
Tête de liste de toute la gauche aux élections sénatoriales de septembre 2011 dans le Val-de-Marne, il fait son entrée au Sénat le , à l'âge de 40 ans[7] et démissionne alors de son mandat au conseil général[8]. Vice-président du groupe socialiste au Sénat, il est désigné par ses collègues secrétaire de la commission sénatoriale pour l'application des lois, dont il est membre.
Luc Carvounas est directeur de campagne de Manuel Valls dans le cadre des premières primaires du Parti socialiste visant à désigner le candidat de ce dernier à l’élection présidentielle de 2012[9], chargé de négocier avec les autres partis[6]. En tant que maire d'Alfortville, il parraine ensuie la candidature de François Hollande à l'élection présidentielle de 2012[10].
Candidat du PS lors des élections législatives de 2017 dans la 9e circonscription du Val-de-Marne, Luc Carvounas se fait nationalement remarquer pendant la campagne en dansant le Ndombolo à l'occasion de la fête du jeu et de l'amitié organisée le sur l'esplanade du Siècle des Lumières d'Alfortville. La séquence, filmée, est partagée sur les médias sociaux le et fait rapidement le buzz[15],[16]. Devancé au premier tour par la candidate LREM Gaëlle Marceau le [17], Luc Carvounas l'emporte finalement avec 58,74 % des suffrages exprimés au second tour le [18]. Il est alors le seul candidat socialiste élu dans le département à l'issue du scrutin[19]. En , il intègre la direction collégiale provisoire du PS[20] à la suite de la démission de Jean-Christophe Cambadélis[21].
À la fin de 2017, il annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste[4]. À l'issue du premier tour de l’élection du premier secrétaire du PS, la motion dont il est le premier signataire arrive en dernière position avec 6,38 % des voix[22],[23]. En , il fonde la Gauche-Arc-En-Ciel, à Marseille[24], qui se présente comme une « confluence » des forces et des idées de gauche, visant à rassembler diverses associations et sensibilités de gauche.
Fin novembre 2020, il rejoint la majorité d’Olivier Faure au sein de la direction nationale du Parti socialiste, dont il devient porte-parole[25].
Début janvier 2022, il est nommé porte-parole de campagne présidentielle de la candidate du PS Anne Hidalgo[26].
Maire d'Alfortville
Le , il est élu par le conseil municipal à la tête de la mairie d'Alfortville, à la suite de la démission de René Rouquet qui dirigeait la commune depuis vingt-quatre années[27],[28]. Le , il est réélu maire d'Alfortville au second tour avec 58,2 % des voix exprimées[29].
Le , Michel Gerchinovitz, premier adjoint d'Alfortville, lui succède à la mairie à la suite de l'application du non-cumul des mandats. Il maintient ses mandats de conseiller municipal et conseiller métropolitain[30].
Le lendemain, le 11 novembre 2017, la chambre régionale des comptes (CRC) publie un rapport sur la gestion de la ville d'Alfortville depuis 2010 pointant « de nombreuses anomalies »[31],[32]. Les charges de fonctionnement d’Alfortville ont progressé de 22,8 % entre 2010 et 2015, une hausse qui a concerné les charges générales (+ 34,8 %), les subventions aux associations (+ 37 %) et les dépenses de personnel (+ 18,5 %). Les magistrats évoquent une « politique de recrutement contestable », contrevenant « au principe d'emplois publics par des fonctionnaires, ou permettant à des contractuels d'accéder à des postes qui ne leur sont pas ouverts », assorti de « rémunérations anormalement favorables »[31]. Malgré cette augmentation, les dépenses de fonctionnement par habitant de la ville restent inférieures aux moyennes régionale et nationale[33],[34],[32].
Selon StreetPress, le 18 novembre 2019, alors en campagne our les élections municipales, Carvounas aurait promis au directeur du club de football US Alfortville (Abdoulaye Diakité, aussi membre de la liste d'opposition LREM aux municipales du mois de mars-juin 2020) l'effacement des dettes du club en échange de son soutien politique[35], ce que Carvounas nie[36]. L'été suivant, la municipalité dirigée par Luc Carvounas expulse les licenciés de l'US Alfortville de leurs installations sportive au profit d'un club nouvellement créé: le FC Alfortville. Abdoulaye Diakité dénonce une décision politique et quitte l'US Alfortville[37]. Le club porte plainte contre le maire auprès du Tribunal administratif de Melun qui rejette sa requête en référé-liberté en octobre 2020[38].
Luc Carvounas est de nouveau élu maire d'Alfortville en mai 2020 au terme des élections municipales du 15 mars précédent[39]. Contraint par la législation limitant le cumul des mandats, il démissionne de son siège de député du Val-de-Marne[40]. Sa suppléante Sarah Taillebois étant elle-même en situation d'incompatibilité ne peut siéger ; une élection législative partielle a donc été organisée[41] ; son adjointe Isabelle Santiago est élue pour lui succéder[42],[43].
Autres fonctions
En septembre 2014, il est élu à l'unanimité président de l'Association des maires du Val-de-Marne[44]. Le 25 septembre 2020, il est réélu président de l’Association des maires du Val-de-Marne (AM94)[45]. Il intègre le Bureau de l’association « Villes de France »[46], qui regroupe les communes de 10 000 à 100 000 habitants. Il est aussi secrétaire général de l'Association des maires d'Île-de-France (AMIF)[47]. À la suite du renouvellement des instances de l'Association des maires de France (AMF) lors du congrès de novembre 2021, il intègre son comité directeur et se voit confier la co-présidence de la commission des Affaires sociales[48].
Il est élu le vice-président de la métropole du Grand Paris[50]. Au mois de septembre 2020, il devient vice-président de la métropole du Grand Paris en charge de l’industrie du Tourisme[51]. Il participe ainsi en septembre 2021 au Sommet du Grand Paris[52] lors d'une table ronde avec le directeur général d'Aéroports de Paris sur l'avenir du tourisme du Grand Paris dans la mondialisation post-crise sanitaire[53]. En mars 2021, il devient vice-président de l'Office de tourisme de Paris (OTCP). Il y anime notamment un groupe de travail relatif au développement du tourisme fluvial.
Pacsé depuis avec Stéphane Exposito, chef de cabinet de la secrétaire d'État Pascale Boistard chargée des droits des femmes du gouvernement Valls II, ils se marient le . C'est la première fois dans l'histoire qu'un parlementaire français épouse une personne du même sexe[55],[3],[9], l'ancienne députée socialiste Françoise Gaspard l'a tout de même devancé, s'étant mariée avec sa compagne le [56], mais elle n'avait alors plus de mandat électoral.
En 2017, il obtient la nationalité grecque grâce à ses liens de filiation maternelle[2].
Publications
Luc Carvounas, La politique autrement : Réinventons nos institutions, Fondation Jean Jaurès, (ISBN9782362440779)
Luc Carvounas, Destination(s) FRANCE, pour un Tourisme à l'offensive, Fondation Jean-Jaurès, (ISBN978-2362440892)
Luc Carvounas, Construire la résilience territoriale pour anticiper les chocs à venir, Fondation Jean Jaurès,
« Luc Carvounas dit au revoir au conseil général. "Je suis un élu local d'Alfortville avant tout." Pas question donc pour le premier adjoint au maire d'Alfortville de quitter son ancrage local. Surtout à quelques mois de succéder au maire PS, René Rouquet, qui a fait savoir qu'il ne se représentait pas. De même, il n'entend pas donner les clés de la fédération PS du Val-de-Marne. Alors le tout jeune sénateur de 40 ans va laisser le fauteuil de conseiller général et vice-président chargé de la politique de la ville obtenu il y a trois ans. C'est sa remplaçante, Isabelle Santiago, qui va occuper la place. Sauf que cette dernière a été élue elle-même conseillère générale en 2011 sur le canton sud. Résultat : son remplaçant, Mohamed Chikouche, conseiller municipal d'Alfortville, va faire son entrée au conseil général. »
↑Corinne Nèves, « Alfortville : Luc Carvounas (PS) retrouve son fauteuil de maire : L’ancien député PS tient à se consacrer entièrement à la ville et promet de "tout axer sur la gouvernance circulaire" », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Agnès Vives, « Alfortville-Vitry : une élection législative partielle en septembre : Après la désignation du député PS Luc Carvounas comme maire d’Alfortville ce dimanche, sa suppléante Sarah Taillebois annonce ce lundi soir renoncer au poste de député », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑AMF Association des maires de France et des présidents d'Intercommunalités, « FONCTIONNEMENT DES INSTANCES DE L’AMF », sur Association des Maire de France et des présidents d'intercommunalité de France - AMF (consulté le ).
↑Laurent Terrade, « Métropole du Grand Paris : "Nous avons tout à construire" : Patrick Ollier, député-maire (LR) de Rueil-Malmaison a été élu vendredi 22 janvier président de la Métropole du Grand Paris (MGP). Il devient ainsi le premier président de cette nouvelle collectivité née le 1er janvier 2016. Retour sur la mise en place et la gouvernance d'une entité aussi inédite que complexe avec ses douze "territoires" se substituant aux anciens EPCI. », Localtis Info, (lire en ligne).