Love in VainLove in Vain
Singles de Robert Johnson Love in Vain est une chanson de blues écrite et composée par Robert Johnson et sortie en 1937. Elle a notamment été reprise par les Rolling Stones sur l'album Let It Bleed et par Eric Clapton sur l'album Me and Mr. Johnson. En 2011, elle est introduite au Blues Hall of Fame de la Blues Foundation[3]. Elle figure également dans la liste des « 500 chansons qui ont façonné le rock 'n' roll » (500 Songs That Shaped Rock and Roll) du Rock and Roll Hall of Fame[4]. Robert JohnsonRobert Johnson parle d'un amour non partagé, utilisant un train en partance comme métaphore de sa perte. Il utilise comme base la mélodie de When the Sun Goes Down (1935) de Leroy Carr[5]. Les deux chansons expriment un désir ardent et une profonde peine causés par un amour perdu. Johnson se sert également des paroles de Flying Crow Blues (1932) des Shreveport Home Wreckers (un duo composé d’Oscar "Buddy" Woods et Ed Schaffer) pour le dernier couplet[6]. Sonny Boy Williamson II enregistrera une chanson avec un titre similaire, All My Love in Vain, mais avec des paroles différentes[7]. Johnson enregistre la chanson seul, s'accompagnant à la guitare, lors de sa dernière session à Dallas, Texas, le . Deux prises sont enregistrées. Elle figure sur son dernier disque 78 tours sorti par Vocalion, le , avec Preachin' Blues (Up Jumped the Devil) en face B. C'est un disque posthume, puisque Robert Johnson est mort le . Thomas Ward dit de la chanson qu'elle est « d'une puissance déchirante venant d'un artiste du calibre de Johnson »[8]. Il ajoute : « le premier couplet mérite d'être cité en entier, ce sont sans doute les plus belles lignes jamais écrites par Johnson :
Jamais la guitare de Johnson n’a été aussi subtile, tellement en retrait — le succès de la chanson vient de la voix mélancolique de l’artiste et, ainsi employée, elle est dévastatrice »[8]. Dans le dernier couplet, Johnson appelle sa bien-aimée Willie Mae[9]. Des années plus tard, quand Willie Mae Powell entend Love in Vain pour la première fois, elle est visiblement émue d'entendre son nom[9].+ La chanson est absente de la compilation King of the Delta Blues Singers sortie en 1961, et il faut attendre 1970 pour la redécouvrir sur la suite, King of the Delta Blues Singers, Vol. II[10]. Il s'agit d'un prise différente de celle parue en 45-tours en 1939. Le deux versions sont à nouveau rééditées sur le coffret The Complete Recordings en 1990[2],[11]. Version des Rolling StonesLove in Vain
Pistes de Let It Bleed En 1969, les Rolling Stones enregistrent leur propre version, avec un solo de guitare slide électrique, pour l'album Let It Bleed[13]. Le critique Richie Unterberger la décrit comme « aussi proche des racines du blues acoustique que les Stones ne l'ont jamais été »[13]. Keith Richards raconte :
Sur la version originale de l'album des Stones parue sur Let It Bleed, ils attribuent la chanson à Woody Payne. C'était l'un des pseudonymes utilisés par Johnson[14]. Dans une interview de 1995, Mick Jagger commente ainsi l'arrangement de la chanson :
Des versions live figurent sur les albums Get Yer Ya-Ya's Out! (1970) et Stripped (1995), et dans les films The Stones in the Park (1969) et Gimme Shelter (1970). PersonnelCrédités[16]:
ProcèsLove in Vain contient des éléments de vieilles chansons de Delta blues et, pendant un certain temps, on croit qu’elle est dans le domaine public. Il est d'ailleurs précisé « The selections are in the public domain » au dos de la pochette du disque King of the Delta Blues Singers, Vol. II parue en 1970[10]. Du fait de la popularité de l'adaptation des Stones, la chanson Love in Vain (avec Stop Breakin' Down Blues) fait l'objet d'un procès au sujet du copyright. En 2000, la cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit décide que les chansons ne sont pas dans le domaine public mais qu'elles appartiennent légalement à Robert Johnson et ses ayants droit[17]. Love in Vain
Pistes de Me and Mr Johnson Autres interprétationsLa chanson de Robert Johnson a fait l'objet de multiples reprises par différents artistes[18], parmi lesquels on peut citer :
Dans la culture populaireSorti en 2014, Love in Vain, de Mezzo et Jean-Michel Dupont (éditions Glénat) raconte la vie de Robert Johnson sous la forme d'un roman graphique[19]. Références
Notes
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