Louis Ulbach naît le 7 mars 1822 à Troyes, il vient à Paris pour terminer ses études au lycée Charlemagne. Il se marie dans la capitale en 1846, se lie avec Lamartine et se fait recevoir par Victor Hugo, qui l’encourage à publier un volume de vers, Gloriana, en 1844.
Il collabore pendant quatre ans à L’Artiste et au Musée des familles, puis fonde en 1848 LePropagateur de l’Aube, où il publie une série de lettres politiques signées Jacques Souffrant, ouvrier, suivies d'une série de Réponses à Jacques Souffrant signées Ulbach. Ces lettres, réunies plus tard en volume, font sensation. L’une d’elles lui vaut un procès, à l’issue duquel la plaidoirie de Jules Favre le fait acquitter. Lorsque le coup d'État du 2 décembre 1851 fait disparaître Le Propagateur de l’Aube, il revient dans la capitale et entre à la Revue de Paris, dont il devient le directeur en 1853. Il se charge notamment de la critique littéraire, où sa verve mordante et froide est particulièrement remarquée. À la même époque, il s’essaie au théâtre et commence à publier sous forme de feuilletons une longue série de romans et de nouvelles. Son roman Monsieur et Madame Fernel connaît un certain succès et est adapté pour la scène en 1864 par Henri Crisafulli.
De 1858 à 1860, il dirige avec François FavreLe Monde maçonnique, revue des loges de tous les rites. Lors de sa fondation en 1861, il tient la chronique dramatique du Temps, qu’il quitte en 1867 pour entrer au Figaro, où ses Lettres de Ferragus le font encore une fois remarquer. Il y attaque notamment Émile Zola avec un article intitulé La Littérature putride, suscitant ainsi une polémique qui amènera l’auteur de Thérèse Raquin à préciser ses positions sur le roman naturaliste. En 1868, Ulbach fonde La Cloche, un pamphlet hebdomadaire satirique qui attire sur lui les foudres de la censure impériale qui, en dépit d'une plaidoirie assurée par son avocat Ferdinand Hérold, le fait condamner à six mois de prison et à 500 francs d’amende le 10 juin 1869[3]. En décembre suivant, il transforme La Cloche en quotidien d'opposition démocratique. Lorsque la publication en est interrompue pendant le siège de Paris en 1870, il devient secrétaire de section de la Commission des barricades.
Peu après la réapparition de La Cloche en 1871, Ulbach est à nouveau menacé d’arrestation et se réfugie chez son ami Léon Laurent-Pichat. Convoqué par le Conseil de guerre, il est condamné à trois ans de prison et 6 000 francs d’amende, peine réduite après cassation à trois mois et à 3 000 francs. Il se présente sans succès aux élections de , puis cède La Cloche en à Ernest Laharanne. Il contribue par une chronique de Paris au quotidien bruxellois L'Indépendance belge et entre comme bibliothécaire à la bibliothèque de l'Arsenal en 1878. Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1885[1]. Il fonde en 1888 avec Jules Simon la Revue de famille, dont il est sous-directeur jusqu’à sa mort à l’âge de 67 ans dans les locaux même de la bibliothèque.
Écrivains et Hommes de lettres : Voltaire et M. Nicolardot. Montaigne et M. Étienne Catalan. Stendhal. M. Hip. Castille. M. Flourens. M. Lanfrey. L'Académie et les académiciens. M. E. Pelletan. M. Gustave Planche. Gérard de Nerval. Le Parti catholique : MM. de Montalembert, de Falloux, Veuillot. Fléchier. Paul Delaroche. M. E. Quinet (1857) Texte en ligne
Les Roués sans le savoir, nouvelles (1857) Texte en ligne
La Csárdás, notes et impressions d'un Français en Autriche, en Hongrie, en Roumanie, en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Belgique, en Hollande, en France (1888)
Les Belles et les Bêtes, études de physiologie comparée (1888) Texte en ligne