Le 13 fructidor, il reçoit le brevet de capitaine pour prendre rang au 26 germinal an VI. Adjoint à l'adjudant-commandant Ployez le 16 germinal de ce mois, il fait en cette qualité les campagnes de l'armée du Rhin des ans VIII et IX. Il est nommé aide de camp du général Ney le 1er vendémiaire an IX, obtient le brevet de chef d'escadron le 2 germinal an XI, et suit son général en Suisse, au camp de Compiègne et à l'armée des côtes de l'Océan.
Général d'Empire
Nommé légionnaire le 25 prairial an XII, il reçoit la décoration de l'ordre au camp de Boulogne le 28 thermidor suivant. Il fait à la Grande Armée les campagnes de l'an XIV à 1807, devient adjudant-commandant le , et officier de la Légion d'honneur le . Premier aide de camp du maréchal Ney, il passe avec lui en Espagne, y fait les guerres de 1808 et 1809 et est nommé chef d'état-major du 6e corps d'armée le [1].
Après la dissolution du 6e corps en 1812, il reste attaché à l'état-major particulier du duc de Raguse. Sous-chef de l'état-major du IIIe corps de la Grande Armée le , il fait la campagne de Saxe et reçoit le le brevet de général de brigade. Appelé au commandement du département des Ardennes, par arrêté de Son Altesse RoyaleMonsieur daté du (Paris)[2], puis à celui de la Côte-d'Or le , et enfin à celui d'une subdivision des Ardennes le , Béchet de Léocour reçoit du duc de Berry la croix de Saint-Louis, dans une tournée que ce prince fait dans le département de la Côte-d'Or, et une ordonnance royale du confirme cette nomination. Le , Louis XVIII lui confie le commandement de la totalité du département des Ardennes.
Le retour des Bourbons, les Cent-Jours et la 2e Restauration
Le général envoie en cette qualité le , une adresse, datée de Mézières, au ministre de la Guerre, dans laquelle il proteste de la fidélité et du dévouement des officiers de l'état-major et des régiments en garnison dans le département, pour la maison de Bourbon, et renouvelle son serment de fidélité au Roi. Le , appropriant son langage aux circonstances, il écrit au ministre de la Guerre pour l'assurer que l'esprit public des troupes et des habitants du département est excellent ; que, dès la première nouvelle des événements de Paris, la cocarde nationale est à tous les chapeaux, et que le pavillon impérial est arboré sur toutes les administrations militaires, civiles et judiciaires. Napoléon Ier, au retour de l'Île d'Elbe, lui ordonne, le , d'aller prendre le commandement supérieur de la place de Sedan, en conservant celui du département des Ardennes. Renfermé dans Mézières, il défend cette place pendant les mois de juin, juillet et .
Le , il est mis en non-activité, et une ordonnance de 1820 le comprend comme disponible, dans le cadre de l'état-major général de l'armée. Admis à la retraite le , et nommé lieutenant-général honoraire le , il est placé le comme maréchal de camp dans le cadre de réserve de l'état-major-général, et de nouveau mis à la retraite le .
Dans ses Mémoires, le futur général Béchet de Léocour écrit : « Ce fut aussi devant Ulm en 1805 que je reçus non pas la seule blessure mais la seule très légère contusion que j’ai eue de ma vie, un boulet qui tomba entre les jambes de mon cheval me couvrit de grèves dont l’une me froissa très légèrement la lèvre supérieure, le lendemain il n’y paraissait plus, depuis, j’ai eu des chevaux tués sous moi, mes habits criblés de balles sans avoir la moindre égratignure, c’est vraiment un bienfait de la providence. »
Général Béchet de Léocour et Christian Schneider, Souvenirs (écrits en 1838-1839) : publiés et annotés par Christian Schneider, préface par Jean Tulard, Paris, Librairie Historique F. Teissèdre, , 459 p. (ISBN2-912259-33-9) :
Les mémoires du général Béchet de Léocour commencent en 1791 pour s'achever en 1811. Il va d'abord servir le régime qui a guillotiné son père avant de s'embarquer pour Saint-Domingue avec la mission Hédouville. Son témoignage est sur ce point l'un des meilleurs qui nous soient parvenus. Il sera ensuite l'un des premiers décorés de la Légion d'honneur au camp de Boulogne et va participer à toutes les premières grandes batailles : Ulm, Iéna, Eylau. Après cela, il part pour l'Espagne et est au Portugal sous les ordres de Masséna. C'est avec cette campagne que s'achèvent ses mémoires, en 1811. Béchet de Léocour n'a pas laissé un nom illustre, mais il fait partie de ces généraux qui ont fait la gloire de l'Empire. Ayant rencontré l'Empereur, connu intimement Savary et Jomini, il est aussi curieux de tout ; décrivant, entre autres choses, la flore et les mœurs de Saint-Domingue, les Quakers de Philadelphie, l'Inquisition en Espagne ou encore la franc-maçonnerie dont il était membre. « Quel que soit le champ de bataille, Béchet de Léocour est toujours précis et exact, ce que nous confirme le remarquable appareil critique établi pour cette première édition par M. Christian Schneider. On ne pourra plus ignorer son témoignage.(Extrait de la préface de Jean Tulard). »
Ce manuscrit, jusqu'ici inédit, a été confié par les descendants du général à Christian Schneider qui en fit le sujet d'une maîtrise puis d'un DEA.
Coupé de sable au chef, parti d'or à une main senestrée de gueules tenant des plantes des champs de sinople, et de gueules au signe des barons sortis de l'armée, sur le sable un bélier d'argent en rencontre surmonté d'une étoile de même.[4],[5],[6]
Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 1, Louis-Gabriel Michaud, (lire en ligne) ;
Almanach royal et national : pour l'an M DCCC XXXIII, Guyot et Scribe, (lire en ligne) ;
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 1050.