Louis Rossy

Louis Rossy
G. Gellez d'après Jean-Baptiste Carpeaux,
Portrait de Louis Rossy (1889), musée des beaux-arts de Valenciennes[1].
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
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Maître
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Louis Joseph Rossy, né le à Valenciennes et mort le à Condé-sur-l'Escaut[2], est un peintre, aquarelliste, architecte et décorateur français.

Biographie

Louis Rossy commence sa formation comme élève de Jacques-François Momal et de Julien Potier à École supérieure d'art et de design de Valenciennes. Il poursuit ensuite sa formation de décorateur à Paris dans l’association de Charles Séchan, Léon Feuchère, Édouard Desplechin, Jules Dieterle[3] où il pratique principalement la peinture à l’huile sur toile. Il est également élève de l’architecte Henri Labrouste et d'Abel de Pujol[4],[5].

Il commence sa carrière dans l’atelier du marquis de Montaigu où les clients sont des familles aristocratiques du faubourg Saint-Germain. Cette aventure prend fin avec la révolution de 1848[5].

De retour à Valenciennes, il travaille avec Jean-Baptiste Carpeaux et Bruno Chérier.

Il s’installe ensuite à Condé-sur-l'Escaut, où il dispense des cours de dessin au collège[5].

Sa femme est fortunée, il cesse alors ses activités d'architecte, mais continue la décoration et les aquarelles en dilettante. Dans ses aquarelles, les animaux occupent presque toujours la place principale. Il leur fait parfois jouer un rôle humain. Ce seront ses œuvres les plus connues. Certaines, reproduites en chromolithographie, feront le tour du monde[5].

En 1854, il fonde une école de dessin à Condé-sur-l’Escaut. Les cours qu'il prodigue sont gratuits et réservés à la classe ouvrière[4], ce qui lui a valu le titre d'officier de l’ordre des Palmes académiques[5]. Louis Rossy et son épouse habitent ensuite au château des Douaniers, propriété familiale de sa femme.

Louis Rossy écrit également des poésies. En 1886, il rend hommage à Jean-Baptiste Carpeaux et Antoine Watteau dans ses Chansons Valenciennoises : « J'ai vu, la nuit, le Grand Watteau avec son ami Carpeaux »[6].

Vie privée

Louis Rossy est le fils de Louis Joseph Rossy et Claire Charlotte Delhaye.

À Condé-sur-l'Escaut, il fait la connaissance de Marie Clément, veuve d’Augustin Defline[7], propriétaire d’un chantier de construction de bateaux. Il l'épouse en 1855. Ensemble, ils habitent au château des Douaniers, ainsi qu'au no 17 rue Notre-Dame à Condé. Il effectue les plans de cette maison pour une rénovation. Le château des Douaniers à Fresnes-sur-Escaut fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue une partie du site no 2[8].

Louis Rossy devient un beau-père attentionné et affectueux des trois enfants de Marie Clément[5]. Il sera influent dans la réussite des études de son beau-fils, Joseph Defline, qui deviendra Conseiller Général du Nord et maire de Bruay[9].

Œuvres

Architecture et décoration

  • Salon de Jean-Baptiste Foucart sur le thème des Fables de La Fontaine (M. Foucart est le témoin au mariage de Rossy).
  • Salle de spectacle de Condé[5].
  • Plusieurs châteaux, dont le château de Guoeulzin (Douai) et le château de Bruay-sur-l’Escaut[10].

Art graphique

La plupart de ces aquarelles ont été reproduites en chromolithographie et/ou en lithographie

  • Église de Serans, Salon de 1846[5]
  • Condé : maison natale de la Clairon et clocher d'église (Maison de l’actrice Mademoiselle Clairon).
  • Vue de l’ancien hôtel de ville de Valenciennes, médaille d’or par la Société sciences et arts de Valenciennes, musée des beaux-arts de Valenciennes[11].
  • Le Braconnier
  • Les Maraudeurs
  • La Raison du plus fort
  • La Raison du plus faible
  • La Veille de l’ouverture
  • Le Jour de l’ouverture de la chasse
  • Le Jour de la fermeture de la chasse
  • Après la fermeture
  • Que faire en un gîte, à moins qu’on ne fume
  • Je suis donc une foudre de guerre
  • Chasse réservée
  • Chasse banale
  • Œuvres de Louis Rossy
  • Maison natale de la Clairon et clocher d'église, musée des beaux-arts de Valenciennes.
    Maison natale de la Clairon et clocher d'église, musée des beaux-arts de Valenciennes.
  • La Raison du plus faible, chromolithographie.
    La Raison du plus faible, chromolithographie.
  • La Raison du plus fort, chromolithographie.
    La Raison du plus fort, chromolithographie.
  • La Veille de l'Ouverture, chromolithographie.
    La Veille de l'Ouverture, chromolithographie.
  • Après la Fermeture, chromolithographie.
    Après la Fermeture, chromolithographie.
  • Les Maraudeurs, chromolithographie.
    Les Maraudeurs, chromolithographie.
  • Le Braconnier, chromolithographie.
    Le Braconnier, chromolithographie.

Notes et références

  1. ↑ Portrait de Louis Rossy », notice sur webmuseo.com.
  2. ↑ Archives départementales du Nord, état-civil numérisé de Condé-sur-l'Escaut, acte de décès no 41 de l'année 1890.
  3. ↑ Société d'agriculture, des sciences et des arts (Valenciennes), « Revue agricole, industrielle et littéraire du Nord / publ. sous le patronage de la Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes », sur Gallica, (consulté le )
  4. ↑ a et b Catherine Guillot, Bruno Chérier (1817-1880) : Peintre du Nord, ami de Carpeaux, Villeneuve d'Ascq, Presses Univ. Septentrion, , 109 p. (ISBN 978-2-7574-0115-6, lire en ligne)
  5. ↑ a b c d e f g et h Société d'agriculture, des sciences et des arts (Valenciennes), « Revue agricole, industrielle et littéraire du Nord / publ. sous le patronage de la Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes », sur Gallica, (consulté le )
  6. ↑ François Joseph Moreau et Margaret Morgan Graselli, Antoine Watteau (1684-1721) : The Painter, His Age and His Legend, Champion-Slatkine, (ISBN 978-2-05-100814-3, lire en ligne)
  7. ↑ Elle est la mère de Joseph Defline, maire de Bruay-sur-l’Escaut, et est la grand-mère de l'ingénieur André Defline. La famille Defline est apparentée à Antoine Watteau[réf. nécessaire].
  8. ↑ « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco
  9. ↑ Société d'agriculture, des sciences et des arts (Valenciennes). Auteur du texte, « Revue agricole, industrielle et littéraire du Nord / publ. sous le patronage de la Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes », sur Gallica, (consulté le )
  10. ↑ Émile Bellier de La Chavignerie (1821-1871), Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes. T2 et suppl. : ouvrage commencé par Émile Bellier de La Chavignerie ; continué par Louis Auvray… (lire en ligne)
  11. ↑ Société d'agriculture, des sciences et des arts (Valenciennes), « Revue agricole, industrielle et littéraire du Nord / publ. sous le patronage de la Société d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes