Louis Alquier-Bouffard
Louis Alquier-Bouffard est un militaire et homme politique français du XIXe siècle, notamment maire de Castres sous le Second Empire. BiographieCarrière militaireNé le à Castres (Tarn), Louis Alquier-Bouffard est issu d'une famille de bourgeois protestants. Il réalise ses études dans sa ville natale et à Revel, avant d'entrer l'École polytechnique à partir de 1841, à l'instar de son oncle Auguste Gleizes. Diplômé le 1er octobre 1843, il entre alors dans le Génie militaire, se spécialise à l'école d'application de Metz et est promu lieutenant en second le 1er octobre 1845, au 2e régiment du génie de Montpellier sous les ordres du colonel Adolphe Niel[1]. Lieutenant en premier le 14 janvier 1848, il est capitaine en second le 11 novembre de la même année[2]. Il se participe alors à la campagne d'Algérie, après avoir embarqué à Toulon en avril 1847. On le retrouve à Oran, Mostaganem et Sibi Bel Abbès[1]. Là-bas, il dirige la construction de routes, ainsi que la mise en place du télégraphe et de systèmes d'irrigation[2]. Il est de retour en France en 1851, où il restaure le donjon et la chapelle du château de Vincennes. Dès 1854, il prend part à la guerre de Crimée dans le 1er régiment du génie, et à nouveau sous les ordres d'Adolphe Niel, devenu général. Il fait le siège de Bomarsund du 6 au 16 août. Fait chevalier de la Légion d'Honneur, il rapatrié en France malade de la variole. Guéri, il réintègre son régiment à Arras. En mai 1856, il rejoint l'Etat Major du Génie à Pau et est employé à la frontière franco-espagnol sur les travaux du fort du Portalet[1],[2]. Carrière politiqueDe retour à la vie civile dans sa ville natale le 1er mars 1859, il en est nommé maire un an plus tard, le 8 septembre 1860 par décret impérial. Démocrate convaincu, il s'oppose au conservatisme et au légitimisme. Son mandat est marqué par l'établissement du train à Castres, la construction de fontaines publiques et d'une halle aux grains à l'Albinque[3], la numérotation des maisons et la nomination des rues, ainsi que par la gratuité de la scolarité primaire en même temps que l'édification de nouvelles écoles[4]. Il est aussi l'instigateur de la mise en place du télégraphe (1861), du jardin du Mail, du jardin Frascaty, et d'une salle de concert[5]. Il est aussi conseiller général du Tarn. Il est démis de ses fonctions lors de la dissolution des conseils municipaux de 1870, avec la chute du Second Empire[6]. Malgré ce revers, il devient président de la commission municipale et de la commission départementale du Tarn. Il devient aussi conseiller municipal à la tête de la liste républicaine, malgré la forte opposition de la préfecture tarnaise et du parti réactionnaire. En 1876, à la suite d'un revers politique, il aura des mots durs envers ses concitoyens, déclarant sur Castres : « Sale pays, sales gens, sale vent ». Quittant la ville, Jean Alquier-Bouffard se reconvertit en tant que trésorier-payeur général du département de l'Aude, puis de l'Ariège, le 1er octobre 1879. En 1891, il prend sa retraite et devenu veuf, habite le château de Lavelanet-de-Comminges, qu'il a hérité de son cousin. Il devient aussi maire du petit village de 1892 à 1911. En 1910, il est atteint d'une attaque, qui endommage sa vue et son élocution.
Il meurt finalement le à Lavelanet-de-Comminges (Haute-Garonne)[7]. Hommage et décorationsChevalier de la Légion d'Honneur le 5 ou 9 septembre 1854, Jean Alquier-Bouffard est promu officier par décret du 14 août 1867. Il est aussi officier de l'Instruction publique et détenteur de la médaille de Crimée[8]. La rue piétonne Alquier-Bouffard à Castres porte son nom. FamilleJean Alquier-Bouffard se marie le 21 avril 1858 à Pau à Marie-Marguerite Forcade (1836-1888), dont[9]:
AnnexesArticles connexesRéférences
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