Louis-Antoine Ormières

Louis-Antoine Ormières
Image illustrative de l’article Louis-Antoine Ormières
Bienheureux
Naissance 14 juillet 1809, Quillan, France
Décès 16 janvier 1890, Gijón, Espagne 
Nationalité Français
Béatification 22 avril 2017, Oviedo, par le cardinal Angelo Amato
Vénéré par l'Église catholique
Fête 16 janvier

Louis-Antoine Ormières (Quillan, - Gijón, ) est un prêtre catholique et éducateur français, connu pour être le fondateur de la congrégation des Sœurs de l'Ange Gardien[1]. Il est vénéré comme bienheureux par l'Église catholique[2].

Biographie

Jeunesse

Louis-Antoine Ormières naît à Quillan, dans l'Aude, au sein d'une famille modeste et pieuse. La France est alors marquée par une forte déchristianisation après les persécutions religieuses menées pendant la Révolution française, une vingtaine d'années plus tôt. Ses parents l'élèvent dans les préceptes de la foi catholique et lui enseignent la charité chrétienne. Malgré la modeste situation de la famille, on accueille les pauvres lors des repas, et sa mère l'emmène avec elle visiter les malades.

Les débuts du ministère

Désirant devenir prêtre, il part étudier au séminaire de Carcassonne et y reçoit l'ordination sacerdotale le . Ses supérieurs ayant distingué son esprit de pédagogue, il est directement nommé professeur au séminaire.

Louis-Antoine Ormières n'est pas un grand théologien, mais un prêtre de terrain qui aime aller au contact des fidèles. Préoccupé par l'éducation des enfants et par la formation religieuse de la population, notamment dans les zones rurales, il est aussi particulièrement attentif aux défavorisés et aux plus pauvres. Il crée alors des patronages, organise des missions populaires et fait venir des congrégations religieuses.

Le fondateur

Afin de mieux répondre aux objectifs qu'il s'est atteint, il donne naissance à sa propre congrégation. C'est en 1839 qu'il donne naissance aux Sœurs de l'Ange gardien, en collaboration avec Mère Saint Pascal, dans le monde Julienne Lavrilioux[3]. La vocation de l'institut est de « former de vrais disciples du Christ ». Après la reconnaissance du nouvel institut par Napoléon III en 1852, il se propage dans le sud de la France, en Équateur et en Espagne, notamment dans la province d'Oviedo, où Louis-Antoine Ormières s'installe.

Disponible pour tous, il risqua plusieurs fois sa vie au service des plus nécessiteux. Il n'hésita pas à aller apporter son aide, matérielle et spirituelle, aux plus proche des malades au cours des épidémies de 1838 et 1845. Il menait une vie austère et centrée sur la prière, et percevait sa vie comme un total acte d'obéissance à la volonté divine.

Aujourd’hui, la congrégation compte 480 religieuses, réparties dans une quinzaine de pays.

Béatification et canonisation

La cause pour sa béatification et canonisation s'ouvre en 1954 dans le diocèse d'Oviedo. La phase diocésaine étant terminée, la cause est étudiée à Rome par la congrégation pour les causes des saints, avant que le pape Jean-Paul II procède à la reconnaissance de l'héroïcité de ses vertus le , le déclarant vénérable.

Le , le pape François reconnaît l'authenticité d'un miracle dû à son intercession, et signe le décret de béatification. La cérémonie est célébrée le par le cardinal Angelo Amato à Oviedo. Au cours de la béatification, le cardinal Amato a défini le Père Ormières comme "l'ange gardien de la jeunesse".

Sources

  1. hstephan, « Bienheureux Louis Antoine Ormières », (consulté le )
  2. Élisa Vozelle Veal, « Louis-Antoine Ormières, un saint de Quillan canonisé en 2017 », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  3. « Père Louis-Antoine Ormières, la béatification d’un « ange gardien » de la jeunesse », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )