Lou Tresor dóu FelibrigeLe Trésor du Félibrige
Lou Tresor dóu Felibrige (littéralement Le Trésor du Félibrige ; Lo Tresaur dau Felibritge en norme classique[1]) est un dictionnaire français/occitan du XIXe siècle. Il est composé par l'écrivain de langue occitane et prix Nobel de littérature Frédéric Mistral. Loin d'être centré sur le dialecte provençal, il regroupe l'intégralité de la langue occitane sous l’appellation « langue provençale » alors usitée au XIXe siècle[2]. DescriptionMême si composé en Provence, une de ses particularités est qu'il inclut tous les dialectes de l'occitan : du provençal au limousin et du gascon à l'auvergnat[3]. Il a ainsi pour sous-titre : « Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne ». Il s'inspire de bien des auteurs des différents territoires où l'on parle l'occitan et mentionne un grand nombre d'écrivains dans cette langue sur plusieurs siècles, du Moyen Âge (ex. Boecis, un des tout premiers textes en occitan rédigé à Limoges au début du XIe siècle) à ses propres contemporains. Ce dictionnaire mentionne pour chaque mot (transcrit selon la norme mistralienne) les différentes variantes dialectales, ou sub dialectale, et donne en plus leur équivalent dans un grand nombre de langues romanes. Il a depuis été rapidement retranscrit en graphie classique. Frédéric Mistral commence l'écriture du Trésor en 1878. François Vidal prend une large part à sa composition, mais surtout, c’est lui qui assurera la correction des épreuves. Cet immense ouvrage en deux tomes, comprenant plus de 2 370 pages, est à l'origine publié en souscription, sous la forme de brochures. Le premier fascicule sort en février 1879 et la lettre T sera terminée en mars 1886[4]. L'ouvrage terminé sortira, après sept années de travail, de l'imprimerie aixoise Remondet-Aubin, en août 1886. Lors de l'inauguration, à l'occasion du centenaire de la naissance du poète en 1930 en présence de la veuve du chantre de la Provence, du monument qu'il a réalisé pour la ville de Cannes à la gloire du maître de Maillane, Victor Tuby accepte, à la demande des nombreux félibres présents, de prendre en charge la réédition du Tresor dóu Felibrige[5],[6]. Article connexeRéférences
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