Cette page présente la succession des émirs du Royaume de Grenade depuis sa fondation en 1238, par Mohammed fils de Nasr[1]. Résurgence d'un petit taïfa au sein d'un empire almohade en lambeaux après la défaite de Las Navas de Tolosa et la poussée de la Reconquista. Le roi chrétien Ferdinand III de Castille prend Cordoue en 1236, et Mohammed ben Nasr, comprenant la menace, lui propose son soutien dans la conquête de Séville contre la garantie de garder son indépendance en tant que vassal. Les émirs de Grenade seront ainsi vassaux et tributaires du royaume de Castille jusqu'à sa conquête en 1492 par les Rois catholiques.
Les souverains nasrides doivent tout autant se défendre des appétits grandissant des royaumes de Portugal, Castille et Aragon, qui repoussent petit à petit leur frontière, La Frontera, que des luttes fratricides de pouvoir entre grandes familles, notamment entre Bannigas et Abencérages.
Tous les émirs de Grenade sont de la dynastie Nasride, du nom du père du fondateur, En arabe, le nom nasr offre une riche gamme de nuance : victoire, triomphe, succès, secours divin. La devise de la dynastie emploie un mot d'une autre racine pour vainqueur, ghalib.
↑José Miguel Puerta Vilchez, Lire l'Alhambra : Guide visuel du monument à travers ses inscriptions, Grenade, Patronato de la Alhamba y Generalif, Edilux, s.l., , 364 p. (ISBN978-84-95856-31-9, lire en ligne), p. 26