Lherm est une commune rurale qui compte 234 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 878 habitants en 1866. Ses habitants sont appelés les Lhermois ou Lhermoises.
Géographie
Lherm est un village installé en pays Bourian, entouré de prairies verdoyantes et forêts.
La commune, à vocation agricole, est située dans le canton de Catus, à une vingtaine de kilomètres de Cahors.
En dehors du bourg, la commune de Lherm comprend 24 lieux-dits : la Fontaine, la Butte, Tournebride, Lamouroux, Laborie, Moulineau, Lapoujade, Combe Étroite, Borie de Ritou, Bouzan, Cussoyre, Gillounègre, Jamenègre, Mas Sarrat, Joncassou, Laboissierette, Lafillou, Laute, le Barbut, les Brugoux, Les Estanels, Meyrissou, Péchaurié, Sardines, Vaysse.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglars-Juillac à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[8] :
les « prairies humides de la Mouline et du Moulineau » (98 ha), couvrant 2 communes du département[9] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[8] :
les « ruisseaux de l'Herm et de la Masse » (661 ha), couvrant 8 communes du département[10].
Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 à Lherm.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Lherm est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (64,6 %), zones agricoles hétérogènes (29,3 %), prairies (6,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de la Masse. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[14]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[15],[12].
Lherm est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[17]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 218 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 218 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[12].
Toponyme dérivé du mot gauloiserm avec l’agglutination de l’article. Le latin classique utilisait un mot hérité du grec eremus pour désigner le désert, la solitude. Eremus a gardé ce sens de désert, de solitude, d’ermitage, mais, parallèlement, est apparu le sens rural de « lande stérile », en bas latinherma terra. Le latin chrétien a emprunté au grec le terme « ermite », « celui qui vit dans la solitude ».
Histoire
Autrefois, Lherm était un haut lieu de l'exploitation du minerai de fer. En 1329, la première mouline de fer du Quercy apparaît dans l'hommage rendu par le seigneur de Péchaurié à l'évêque de Cahors. La mouline de Péchaurié a fonctionné jusqu'au XIXe siècle. Le seigneur de Péchaurié possédait des mines de fer sur le gisement du Pech des Minies ou de las Caselas situé entre le bourg de Lherm et la vallée de la Masse. Les forges du bourg de Lherm se sont maintenues jusqu'au XVe siècle malgré la multiplication des moulines[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 234 habitants[Note 3], en évolution de +1,74 % par rapport à 2016 (Lot : +1,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 130 personnes, parmi lesquelles on compte 78,3 % d'actifs (67,4 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 21,7 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 38 emplois en 2018, contre 46 en 2013 et 43 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 89, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,5 %[I 11].
Sur ces 89 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 73 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 15,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
15 établissements[Note 6] sont implantés à Lherm au [I 14].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 15 entreprises implantées à Lherm), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Maison urbaine dite le "château" ou la "maison Carlier", des XVe, XVIe et XVIIe siècles inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le [32],[33].
Ancienne chapelle Saint-Cygne du XIIe siècle, près de Mas Sarrat, sur la route vers Jamenègre[34].
Château de Péchaurié, construit à la fin du XIIIe siècle par la famille de Saint-Gily. Il est pillé pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de religion. En 1462, Jean de Saint-Gily, seigneur de Péchaurié, dénombre les fiefs qu'il tient de l'évêque de Cahors autour de Péchaurié : dans les paroisses de Vaysse, des Arques et de Goujounac, et des édifices à Lherm[21]. Le château passe à la famille de Vassal par le mariage Françoise de Saint-Gily, en 1670. Le château est alors dans un état général de délabrement. Le dernier Vassal propriétaire du château le donne à la commune qui installe une école dans la chapelle. Il est restauré à partir de 1978 par son nouveau propriétaire[35].
Église Saint-Martin de Vaysse construite à l'initiative de Jean de Saint-Gily, seigneur de Péchaurié, à partir de 1627, à la Mouline[36].
Clocher de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Chevet de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Nef de l'église.
Retable de l'église.
Une maison sur la place du village.
Personnalités liées à la commune
Armand-Augustin de Vassal de la Garde, lieutenant au régiment de Rohan-Soubise, puis au régiment d'Hervilly, chevalier de Saint-Lazare, cinquième fils de Pierre-Marc de Vassal, seigneur de Péchaurié, de Vaysse et de L'Herm, et de Marie-Anne Le Lard de Rigoulières[37], né en 1756 au château de Péchaurié à côté du territoire de la commune des Arques, fusillé à Vannes à la suite de l'expédition de Quiberon, en 1795[38]. Son frère, Bertrand de Vassal, baron de Saint-Gily (ou Saint-Gély), résidait au château et n'a pas été inquiété pendant la Révolution[39].
Roger Frey, ancien ministre de l'Intérieur, édifia sa demeure à Lherm[40].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN2-910540-16-2), p. 115.
↑ a et bJean Lartigaut, Les moulines à fer du Quercy vers 1440 - vers 1500, p. 279-293, dans Annales du Midi, 1969, tome 81, no 93 (lire en ligne)
↑Philippe Loiseleur des Longchamps, "Les retables des Junies et de Lherm (Lot)", Allocution prononcée à la sortie V.M.F. du 5 août 1996. Exemplaire dactylographié. Archives Familiales.
↑L. Combarieu, Construction d'une église paroissiale au XVIIe siècle. Extrait des Archives de l'église de Vaysse, p. 16-22, dans Bulletin de la Société des études du Lot, 1902, tome 27 (lire en ligne)
↑Chevalier de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la Couronne, des principales familles nobles du royaume, tome 5, p. 84-85, Artus Bertrand libraire, Paris, 1825 (lire en ligne)
↑Catherine Didon, Châteaux, manoirs et logis : le Lot, p. 146, Association Promotion Patrimoine, Éditions patrimoines & médias, Chauray, 1996 (ISBN2-910137-18-X).
↑.
Michel-Alexis Montané, Leadership politique et territoire : des leaders en campagnes, Éditions L'Harmattan, , 311 p., p. 40.
Notes et cartes
Notes
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[28].