Leonid GoubanovLeonid Goubanov
Leonid Gueorguïevitch Goubanov (en russe : Леони́д Гео́ргиевич Губа́нов), né le à Moscou et mort le à Moscou, est un poète russe, fondateur du mouvement littéraire underground SMOG (СМОГ)[1],[2],[3]. De son vivant, il n'a quasiment pas été publié à l'exception de samizdat. BiographieLeonid Goubanov est né le à Moscou. Il est le fils de l'ingénieur Gueorguï Gueorguïevitch Goubanov et d'Anastassia Andreïevna Perminova, employée à l'OVIR. Malgré les fonctions de ses parents, le petit Leonid est baptisé à l'église de la Sainte-Trinité sur le mont des moineaux[4]. Il commence à écrire des vers dès son enfance. En 1962, il commence des études de littérature. Certains de ses poèmes sont publiés dans le journal Pionerskaïa Pravda. Passionné par le futurisme, il crée la revue néo-futuriste auto-publiée Bom, et organise quelques performances poétiques avec ses amis dans les universités de Moscou. Puis il commence ses études de littérature au Palais des pionniers de Moscou. Il attire l'attention de célèbres poètes. En 1964 Evgueni Evtouchenko aide à publier un extrait de poème de Leonid Goubanov dans la revue Jeunesse. Cette publication sera la dernière de Leonid Goubanov dans la presse soviétique[5]. Au début de l'année 1965, avec Vladimir Aleïnikov (ru), Vladimir Batchev (ru), Iouri Koublanovski et d'autres, il prend part à la création d'un mouvement littéraire et artistique indépendant, le SMOG (ru) (« Courage, Pensée, Image, Profondeur »), et en devient l'un de ses auteurs. Il fait également de son appartement le QG du SMOG. La première soirée poétique du mouvement a lieu le dans une bibliothèque d'arrondissement de Moscou[5]. Au printemps 1965, les poèmes de Leonid Goubanov sont publiés dans trois almanachs poétiques auto-édités : L'Avant-Garde, Tchou ! et Le Sphynx. Sur sa proposition le SMOG organise une manifestation le pour la défense de « l'art de gauche », et il prend part le au meeting de la transparence, place Pouchkine. Il est hospitalisé quelque temps en hôpital psychiatrique, où on lui demande de témoigner contre Alexandre Ginsburg, qui avait transmis à Goubanov en des extraits de journaux étrangers parlant du SMOG. On fait venir les parents de Leonid Goubanov au Comité de la ville (Gorkom), où on les avertit que leur fils va être arrêté, s'il n'arrête pas ses performances poétiques[5]. Sous la pression du gouvernement, le SMOG disparaît en 1966. Pendant la période de stagnation brejnevienne, Leonid Goubanov ne prend pas part à la vie littéraire officielle. Il peine affreusement à gagner de l'argent (il est ouvrier dans une expédition géophysique, travaille dans un laboratoire de photographie, comme pompier, peintre-décorateur, concierge, porteur…)[5]. Le bruyant succès qui dure des années 1960 à la fin des années 1970 laisse place à un oubli presque total[4]. Il meurt le à l'âge de 37 ans, et est enterré à Moscou dans le cimetière de Khovansk[5]. ŒuvreEn 1994, le premier recueil des poèmes de Leonid Goubanov, Un Ange dans la Neige est édité chez Ima-Press. Ses vers sont mis en musique, et interprétés par Victor Popov, Aleksandr Dereviaguine (d), Vladimir Berejkov (ru), Elena Frolova, Nikolaï Iakimov, Denis Berejnoï (ru), Andreï Stoujev, Inna Toudakova, Alexandre Chtcherbina, Dmitri Kolenine, Alexandra Kostina, Emelian Markov, Alexandre Sabadach. Le slaviste allemand Wolfgang Kasack porte l'appréciation suivante sur son œuvre :
Publications
Famille
Notes et références
AnnexesBibliographie
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