Le Roi d'Ys est un opéra en trois actes et cinq tableaux d'Édouard Lalo, composé sur un livret d'Édouard Blau (1836-1906). Grâce à son inspiration légendaire, on peut l'associer au genre de l'opéra-féerie.
Le livret est tiré de la légende bretonne de la ville d'Ys, capitale du royaume de Cornouaille, qui serait engloutie au large de Douarnenez.
Historique
Lalo a composé Le roi d'Ys entre 1875 et 1878 après avoir esquissé la première version de l'opéra en 1875. L'intérêt de Lalo pour le folklore breton lui vient de sa seconde épouse, la contralto Julie de Marigny, d'origine bretonne. Le rôle de Margared est, en fait, écrit pour elle. Le montage scénique de l'opéra s'avère difficile. Il est retiré du répertoire du Théâtre lyrique en 1878 puis de celui de l'Opéra de Paris en 1879 bien que des extraits soient interprétés en concert par Julie de Marigny dans le rôle de Margared[1]. Lalo entreprend de retravailler son œuvre en 1886. L'avant-première de cette version a lieu le à la Salle du Châtelet par la troupe de l'Opéra comique. Le roi d'Ys remporte un vif succès et sera interprété 100 fois dans cette salle au cours de l'année[2].
L'œuvre est reprise par l'Opéra de Paris en janvier1941. À cette date, elle a été interprétée 490 fois. Elle soulève le même enthousiasme dans toute l'Europe.
celle de l'Opéra Royal de Wallonie-Liège dirigée par Patrick Davin en 2008, disponible également en 2 disques parus chez Dynamic avec Giuseppina Piunti (Margared), Guylaine Girard (Rozen), Eric Martin-Bonnet (Le Roi d'Ys), Sébastien Guèze (Mylio) etc.
L'action se déroule au cours du Moyen Âge dans la ville d'Ys située sur les côtes bretonnes.
Acte I
Margared, la fille du roi d'Ys, est amoureuse de Mylio, mais promise au prince de Karnarc afin de sceller l'amitié des deux peuples. Pressée par sa sœur Rozenn, elle lui avoue que son cœur est pris mais sans révéler le nom de l'élu. Mylio, l'ami d'enfance des deux sœurs revient d'un long voyage et avoue son amour à Rozenn. Margared, qui vient d'apprendre le retour de Mylio refuse de se marier à Karnarc. Ce dernier lance un défi à Mylio.
Acte II
Margared apprend le sentiment qui unit Rozenn et Mylio. Ivre de rage, elle maudit les deux amants (récitatif et air de Margared). L'armée de Mylio a vaincu celle de Karnarc. Il est fêté à son retour par les habitants d'Ys. Margared propose à Karnarc de se venger en ouvrant les écluses qui protègent la ville des eaux. La statue de saint Corentin leur conjure de n'en rien faire.
Acte III
Au moment où l'on célèbre les noces de Mylio avec Rozenn (récitatif avec chœur et air de Mylio), l'eau s'engouffre dans les rues. Mylio tue Karnark. Margared, rongée de regrets et de remords, tente de rejoindre la foule qui s'est réfugiée sur la terre ferme et se jette à la mer, après avoir reconnu publiquement son crime. Saint Corentin apparaît, l'océan apaise sa fureur. Les îliens prient pour le salut de Margared.
peuple, soldats, seigneurs, pontifes, écuyers, dames et suivantes
Discographie
1943 : Le Roi d'Ys, Germaine Cernay, Ginette Guillamat, Gaston Micheletti, Georges Ravoux, Paul Gaudin, Lucien Novalo, Chœur & Orchestre National, dir. Emile-Désiré Inghelbrecht, 2 CD Gesamtaufnahme Historische ton Dokumente.
1988 : Le Roi d'Ys, Jean-Philippe Courtis, Delores Ziegler, Barbara Hendricks, Chœurs de Radio France, Orchestre Philharmonique de Radio france, dir. Armin Jordan, 2 CD Erato 1990.
2009 : Le Roi d'Ys, Eric Martin, Guylaine Girard, Sébastien Guèze, Marc Tessons, Léonard Graus, Werner Van Mechelen, Chœur et Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie, dir. Patrick Davin, mise en scène, Jean Louis Pichon, DVD Dynamic 2014.
Références
(en) Aldrich, Richard, The Opera (review of the Metropolitan Opera premiere), New York Times, , consulté le ;