Jérémie Boutre, sous-officier à la tête d'un peloton, arrive dans un village cévenol. Peu à peu, des phénomènes étranges se manifestent autour d'eux. Tout d'abord, chaque soir à la nuit tombée, un homme entonne le « chant de guerre des huguenots », le Psaume 68 (ou « Psaume des Batailles »). Les dragons s'évertuent à localiser le chanteur invisible, arrêtent des habitants au hasard, jouent du tambour pour couvrir la voix ; ils en sortent épuisés et ridicules. Boutre qui pensait pouvoir partir à la retraite, devient amer, son équilibre vacille : il croit voir des anges danser dans les montagnes, se prend lui-même pour l'un d'eux.
Un jour enfin, Boutre découvre que le « provocateur » s'appelle Cabries, un huguenot insoumis vivant en ermite au sommet d'un piton rocheux dominant le village, où il est presque indécelable et surtout inaccessible. Incapable de l'en faire descendre, Boutre doit se résoudre à voir arriver un canon chargé de réduire au silence le fâcheux. Ce détachement d'artillerie est commandé par un noblaillon hautain, contre lequel Boutre finit par prendre silencieusement le parti du huguenot.
Le canon mal commandé, dévaste le village avant d'enfin toucher la guérite du huguenot, qui n'en est nullement affecté. Boutre craque alors : il provoque son supérieur en duel et se fait tuer. L'officier exultant et échauffé par ses échecs commet ensuite l'erreur de presser ses hommes, le fût n'est pas bien nettoyé, la poudre mal bourrée prend feu : tous sont tués dans l'explosion qui suit.
Tandis que le curé prononce l'oraison funèbre sur les corps, le huguenot victorieux reprend son psaume perpétuel.
Fiche technique
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