Laurent VicomteLaurent Vicomte
Laurent Vicomte, né le à Sainte-Adresse (Seine-Maritime) et mort le à Paimpol (Côtes-d'Armor), est un auteur de bande dessinée français. Malgré le petit nombre d'albums publiés (cinq albums en trente ans), la qualité de ceux-ci lui a valu de nombreux prix et distinctions. BiographieC'est en 1975 que paraissent ses premières œuvres dans le quotidien La Presse de la Manche, qui lui confie la réalisation de quelques publicités, puis la même année, dans la rubrique Carte blanche du Journal de Spirou. En 1977, Laurent Vicomte se rend à Paris. Il y rencontre Jean-Pierre Gourmelen qui écrit pour lui les strips de Gus et Ainsifutil, puis Jean-Michel Charlier, alors rédacteur en chef du Journal de Tintin, où Vicomte crée sa première série, Edouard et Lucie. Viennent ensuite, toujours dans un style léger et semi humoristique le personnage de Clopin pour le journal Pistil, et des illustrations de plus en plus nombreuses pour des revues scoutes. En 1981, il rencontre Pierre Makyo, lui aussi débutant. Ils imaginent ensemble la Balade au bout du monde, une série en quatre épisodes prépubliée dans les journaux Gomme ! puis Circus. Dès le premier volume paru aux éditions Glénat, le succès est au rendez-vous : gagné au réalisme, le dessin de Vicomte séduit, jusqu'à Jacques Chirac, encore maire de Paris, qui en 1982, remet en personne à Vicomte et Makyo le Grand Prix de sa ville[réf. nécessaire]. La Balade au bout du monde devient l'un des best-sellers de la bande dessinée des années 1980 : quatre albums entre 1981 et 1988, plus d'un million d'exemplaires vendus et, pour Laurent Vicomte, une reconnaissance d'auteur[1]. Parallèlement, Vicomte créé avec Jean Léturgie les Éditions Dessis, qui publient en 1985 une reprise d'histoires courtes de Clopin, puis un recueil de croquis préparatoires d'André Franquin pour le dessin animé Les Tifous. En 1989, malgré la pression de ses lecteurs et de son éditeur, Laurent Vicomte refuse de donner une suite à la Balade au bout du monde. Il passe la main à Éric Hérenguel et quitte Paris pour s'installer à Perros-Guirec. Il y retrouve son ami Régis Loisel et rencontre Jean-Charles Kraehn. Ensemble, ils créent L'Atelier du Granit, qui voit naître le premier tome de Peter Pan et celui de Bout d'homme, et fondent le Festival de bande dessinée de Perros-Guirec. Il travaille alors seul et presque exclusivement à Sasmira, un personnage et une histoire dont il rêve depuis la dernière ligne droite de la Balade au bout du monde. Après plusieurs années d'attente et de silence, le premier tome de Sasmira, L'Appel, paraît en . Il est salué par le public comme l'album le plus abouti de son auteur et couronné de récompenses dans de nombreux festivals[réf. nécessaire]. En 2005 paraît aux éditions Daniel Maghen Virages[2], un ouvrage bibliographique consacré au travail de Laurent Vicomte, rassemblant plusieurs pages de croquis inédits et quelques planches du second tome, et à propos duquel Laurent Vicomte déclare Ce livre est un trait d’union avant la sortie du tome 2 de « Sasmira »[2], relançant ainsi les spéculations sur la sortie du tome 2. Le tome 2 de Sasmira, La Fausse note, est annoncé à plusieurs reprises par l'auteur et/ou l'éditeur (en 2000, 2004 et 2009)[3][source insuffisante]. L'album parait finalement le , après 15 années d'attente[4]. Il est co-dessiné avec Claude Pelet[5],[6]. Un documentaire intitulé Entretemps relate l'histoire de cet album et explore le rapport conflictuel à la création de Vicomte, qui a été filmé durant huit ans. Ce film a été présenté en avant-première au 39e Festival International de la Bande dessinée et de l'Image d'Angoulême en [7]. Laurent Vicomte meurt le à Paimpol à l'âge de 64 ans[8],[9]. PublicationsBande dessinéeAlbums
Tirages de tête / Tirages spéciaux
Participations à des ouvrages collectifs
Recueils de ses œuvres et monographies
Tirages de tête
Filmographie / Documentaire
Avec Laurent Vicomte, Claude Pelet, Bernard Hislaire, Pierre Makyo, Jean-Charles Kraehn, Jean Léturgie, Yvon Le Corre [7]. Ce film documentaire, tourné durant huit ans (2004-2012), suit la réalisation du deuxième tome de Sasmira. Il dresse un portrait au long cours de Laurent Vicomte, et questionne les affres de l'exigence et son corollaire, la paralysie créative. Distinctions
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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