Laurent-Olivier David
Laurent-Olivier David, né à Montréal le et mort à Outremont le , est un avocat, un journaliste, un homme politique et un historien canadien-français. Il est le père de l'homme politique Athanase David, le grand-père du cardiologue et sénateur Paul David et l'arrière grand-père du professeur de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal Charles-Philippe David, de la députée de Québec solidaire Françoise David[1]et de Hélène David, ministre dans le gouvernement libéral de Philippe Couillard. BiographieJournalisteNatif de Sault-au-Récollet (Montréal) et fils de Stanislas David et d'Élisabeth Tremblay, il étudie au séminaire de Sainte-Thérèse et fait son droit au Collège Sainte-Marie de Montréal[2]. Il est admis au barreau du Bas-Canada en 1864. Parallèlement à sa pratique du droit, qu'il exerce avec Joseph-Alfred Mousseau, il mène aussi une carrière journalistique. Il collabore au journal L'Union nationale (1864-1867), puis fonde une succession de journaux auxquels il collaborera avec, notamment, Ludger Labelle, Louis-Victor Sicotte, Joseph-Adolphe Chapleau, George-Édouard Desbarats et Joseph-Alfred Mousseau : Le Colonisateur (1862-1863), L'Opinion publique (1870-1873), Le Bien public (1874-1876), et Le Courrier de Montréal (1874-1876). Il collabore également à La Tribune et au journal Le Temps. Carrière politiqueDavid a brigué les suffrages à plusieurs reprises en tant que candidat libéral. Il est défait en 1867 et en 1875 avant d'être finalement élu à l'Assemblée législative en 1886 dans Montréal-Est. Il ne se représente pas à l'élection provinciale de 1890. Sur la scène fédérale, il est défait en 1878 dans Hochelaga, en 1891 dans Montréal-Est et dans Napierville à l'occasion d'une élection partielle en 1892. En 1903, il devient le sénateur de Mille-Isles. On lui propose d'être le lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest, offre qu'il refuse. Traducteur à la Chambre des communes du Canada de 1876 à 1878 et greffier du conseil municipal de Montréal, de 1892 à 1918, il préside la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal de 1887 à 1893. Il fonde le Monument national, a été membre de la Société royale du Canada, dont il a présidé la section francophone, et participe aux réunions du Club canadien. David est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques, concernant la rébellion des Patriotes, Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry, Wilfrid Laurier et les hommes de son temps. En France, pays qui lui remit la Légion d'honneur en 1911, il érige un monument en mémoire du général Montcalm. Laurent-Olivier David apparaît comme une figure représentative du catholicisme libéral que la province de Québec a connu à la fin du XIXe siècle. Il s'insurgeait contre les attaques des orangistes envers les Canadiens français mais réprouvait presque autant les directives de son propre évêque, Ignace Bourget. Les principes qu'il défendait ont été condamnés dans l'encyclique Mirari Vos. Il meurt à Outremont, le , à l'âge de 86 ans. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges[3]. Ouvrages
Voir aussiArticle connexeLiens externes
Notes et références
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