D'abord peintre, Laura Lamiel tente d'inscrire le tableau dans un autre rapport au matériau, l’acier. Elle repense le pictural et le transpose dans l'espace.
À partir de 1985, son travail prend une dimension architecturale avec le dispositif des cellules de constructions. Composées de grands panneaux d'acier émaillé blanc, ces cellules s'organisent en espaces autonomes, réceptacles d'un vocabulaire de formes hétérogènes : briques, objets trouvés, morceaux de caoutchouc, éléments sérigraphiés, moquettes de caniveaux...
Selon les mots d'Anne Tronche, les cellules délimitent des territoires intimes[1]. La rigueur de l'acier et la stabilité qu'il assure permettent paradoxalement les confrontations les plus diverses.
À partir de cet élément modulaire de base, la réflexion de l'artiste sur l'espace et sa dialectique entre peinture, sculpture et architecture se traduit de manière conceptuelle dans différentes pratiques intégrant aussi la photographie et le dessin.
En 2000, Laura Lamiel réalise une exposition personnelle au Musée de Grenoble, invitée par Serge Lemoine, dans laquelle elle présentera de grandes installations qui affirment sa démarche et la dimension architecturale de son œuvre. Le rapport de ses pièces à l'espace qui les accueille est fondamental.
Serge Lemoine, Arnaud Pierre, Annie Claustres, Anne Tronche et Jacques Leenhardt entre autres, ont écrit sur son travail. Ces écrits publiés à l'occasion d’expositions, éclairent l’univers que construit Laura Lamiel. Des extraits de ces textes sont consultable sur son site[3].
Laura Lamiel, la pensée du chat, Anne Tronche, Ed. Actes Sud / Le Crestet Centre d'art, Arles, 2000
Laura Lamiel, catalogue d'exposition, Musée de Grenoble, coll. ReConnaitre, Ed. RMN, Paris, 2000 (texte de Serge Lemoine, Arnaud Pierre et Annie Claustres)
Avoir lieu, Elisabeth Milon, Ed. Au figuré, Galerie Anton Weller, Paris, 1997