La Garde blancheLa Garde blanche
La Garde blanche (en russe: Belaia gvardiia, Белая гвардия) est un roman de l'écrivain soviétique Mikhaïl Boulgakov paru en 1926[1]. HistoireLa Garde blanche paraît d'abord sous une forme périodique dans une revue littéraire de la période soviétique Rossia, en 1926. Le volume devait constituer la première partie d'une trilogie, mais sa publication a été interrompue par l'arrêt de la revue sur décision du gouvernement soviétique. Ne pouvant obtenir la publication en volume de son roman avant la mort de Staline, Boulgakov adapte pour le Théâtre d'art de Moscou La Garde blanche, qui devient Les Jours des Tourbine. Un temps interdite, la pièce est finalement autorisée sur l'intervention de Staline et devient l'un des plus grands succès théâtraux de Boulgakov. Une version largement censurée de La Garde blanche a été publiée, grâce aux efforts de la veuve de Boulgakov, dans la revue littéraire Moskva en 1966. La version intégrale est parue en volume en 1973. Roman : organisation, thèmes et style narratifSitué en Ukraine, à la fin de 1918, le roman raconte la destinée de la famille Tourbine — variation ironique de la « famille heureuse » des Rostov dans Guerre et Paix[2] —, installée à Kiev pendant la guerre civile russe, au moment où l'hetman Pavlo Skoropadsky s'enfuit avec les troupes d'occupation allemandes[1], devant la menace des forces nationalistes ukrainiennes de Simon Petlioura, qui s'emparent de la ville. L'intrigue mêle donc éléments intimes fictifs et éléments historiques. Personnages
Éléments autobiographiquesLe roman contient de nombreux éléments autobiographiques. La famille Tourbine est modelée d'après la propre famille des Boulgakov — Tourbine est d'ailleurs le nom de la grand-mère maternelle de l'auteur. Comme Boulgakov, l'aîné est médecin. De même, la description de la maison des Tourbine correspond exactement à la maison de la famille Boulgakov à Kiev, 13 descente Saint-André, qui est devenue le musée Mikhaïl Boulgakov[3]. De plus, un passage décrit l'assassinat d'un Juif torturé – comme des dizaines de milliers d’autres à l'époque – par un soldat nationaliste ukrainien, auquel Boulgakov a réellement assisté, et qu'il a également décrit dans une nouvelle comme La Nuit du 2 au 3[4]. Adaptations
Traduction française
Notes et références
Lien externe
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