Léon Auguste Salles naît dans le 2e arrondissement de Paris le [1], fils de Isidore Alfred Salles et Marie Louise Valérie Hubert, tous deux marchands de vin à Paris et originaires de l'Essonne.
Léon Salles épouse en premières noces Marie Joseph Françoise Tirel le à Paris, mais celle-ci meurt prématurément le . Il épouse en secondes noces Berthe Céline Porcabœuf le à Paris.
Léon Salles est président fondateur de l'Association Amicale Professionnelle des Graveurs à l'Eau-forte, fondée en 1912 pour la défense des intérêts des artistes et la diffusion de l'art de la gravure[4] et vice-président de l'Association des artistes, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et dessinateurs (fondation du Baron Taylor)[4].
Fin 1919, Jean Archimbaud rencontre Léon Salles à Paris, présenté par Émile Humblot, lui-même graveur et maire de Joinville. Léon Salles interpelle ainsi le jeune élève[7] :
« Avec ce que vous savez faire, vous n'avez pas le droit de lâcher, mais ne vous confinez pas à ça ! La gravure ne fait pas vivre une famille. »
Membre du Comité (section de gravure)[8], du bureau[8] et du jury[9] des Artistes Français, il est nommé président du jury de gravure et de lithographie pour le Salon de 1929[9],[10]. Il est également nommé Secrétaire rapporteur adjoint du groupe VI, Classe 29 Gravure & Art Décoratif de l'Exposition universelle de 1937[11].
L'essentiel de l’œuvre de Léon Salles est constitué de gravures d'interprétation, c'est-à-dire d'illustrations détaillées d’œuvres d'art d'artistes connus. Au début du XXe siècle ces gravures de reproduction sont tombées en désuétude en raison des progrès de la photographie. Après la première guerre mondiale Léon Salles semble se consacrer à la réalisation de portraits plutôt formels ou officiels.
Il réalise également des œuvres de nature plus commerciale, telles que des gravures en couleurs de sites touristiques populaires en France et en Belgique. Pour les différencier de ses productions officielles telles que les gravures de reproduction ou les portraits qu'il expose au Salon, il signe généralement ces œuvres moins importantes en utilisant le nom de jeune fille de sa mère : Hubert[2].
Élèves
Parmi ses nombreux élèves on peut notamment citer :
↑« 1869, Naissances, 02 : – », cote V4E 184 (Acte de naissance avec mention des mariages et du décès), sur État civil de Paris – Archives de Paris (consulté le ), vue 1/28.
↑ ab et cJules Martin, Nos peintres et sculpteurs, graveurs, dessinateurs : Portraits et biographies, t. II, Paris, Ernest Flammarion, , 192 p. (lire en ligne), « M. Salles (Léon) », p. 166
↑ a et bEmmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. 3 : L-Z, Paris, Librairie Gründ, , 1160 p., in-8 (lire en ligne), « SALLES (Léon) », p. 707.
↑« Les médailles d’honneur du « Salon » : Pour la section de gravure M. Léon Salles, aquafortiste est désigné par ses pairs », Le Petit Journal, Paris, La Rocque, vol. 75e année, no 27.531, , p. 4 (ISSN1256-0464, lire en ligne, consulté le ).
↑Exposition internationale (1937 ; Paris), Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne. Paris, 1937 : Catalogue général officiel, t. 1 : Liste des exposants, Paris, Imprimerie M. Déchaux, , 2e éd., 983 p. (lire en ligne), Groupe VI – Arts Graphiques et Plastiques, « Classe 29 – Gravure & Art Décoratif », p. 264.
↑Jean Laran et Jean Adhémar, Bibliothèque nationale (France). Département des estampes et de la photographie., Inventaire du fonds français après 1800, t. troisième : Bocquin-Byon, Paris, Bibliothèque nationale, , 547 p., in-4 (lire en ligne), « BOUVRIE (Henri) », p. 337.
↑Jean Adhémar, Jacques Lethève et Françoise Gardey, Bibliothèque nationale (France). Département des estampes et de la photographie., Inventaire du fonds français après 1800, t. onzième : Humblot-Jyg, Paris, Bibliothèque nationale, , 559 p., 29 cm (lire en ligne), « HUMBLOT (Émile) », p. 1.
Salon des artistes français, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Grand Palais des Champs-Élysées, Paris, Imprimerie Georges Lang, , 1re éd., LXXXIX-257 p. (lire en ligne).