Léon Fredericq, né à Gand le , est le fils de César Fredericq, médecin et conseiller communal et de Mathilde Huet, directrice d'un pensionnat de jeunes-filles. Le , il épouse à Liège Bertha Spring dont les parents sont tous deux professeurs à l'Université de Liège.
Orienté de bonne heure vers les sciences, la culture et la politique, il s'inscrit à l'Université de Gand. En 1871, il y décroche son diplôme de docteur en sciences naturelles. En 1875, celui de docteur en médecine, chirurgie et accouchements. En 1878, il obtient le grade de docteur spécial en sciences physiologiques[1].
De 1875 à 1879, Léon Fredericq effectue plusieurs voyages d'études qui lui permettent de rencontrer de nombreux scientifiques qui s'occupent de créer la physiologie expérimentale :
En 1879, il hérite de la chaire de physiologie de l'Université de Liège laissée vacante par Theodor Schwann. Il s'installe rapidement à Liège (1880) où il épouse Bertha Spring.
Léon Fredericq a à son actif la découverte de l’hémocyanine (c'est lui qui en propose le nom, en 1878), deuxième transporteur d’oxygène utilisé par les êtres vivants. Ses travaux sur la circulation sanguine et la physiologie du cœur chez le chien lui vaudront d'être reconnu comme un éminent spécialiste de la circulation vasculaire et de la physiologie cardiaque. Il fait également progresser la chirurgie cardiaque canine. Enfin, il contribue par ses travaux à faire de la physiologie une science indépendante[2].
Publications
Articles
« Sur l’hémocyanine, substance nouvelle du sang de poulpe ». Comptes Rendus Hebdomadaires des Séances de l'Académie des Sciences, CXXXVII, pp. 996-998 (Lire en ligne)
« Sur la physiologie du cœur chez le chien », Comptes Rendus Hebdomadaires des Séances de l'Académie des Sciences, XII(12), pp. 661-665 (Lire en ligne)
« Recherches sur la respiration et la circulation. III. Exploration du choc du cœur au moyen de la sonde œsophagienne », Archives de Biologie, VII, pp. 229-248 (Lire en ligne)
Ouvrages
Fonction nouvelle de la salive ; composition saline du sang et des tissus des animaux marins ; influence des variations de la composition centesimale de l’air sur l’intensite des echanges respiratoires. s. l, s. n., s. d. (Lire en ligne)
Génération et structure du tissu musculaire: Concours universitaire de 1873-1874, question de médecine, Bruxelles, Th. Lesigne, 1875
Recherches sur la constitution du plasma sanguin, Gand, Clemm, 1878
Le corps humain : anatomie et physiologie populaires. Bruxelles, A. N Lebègue et Cie, 1884 (Lire en ligne)
Hommages et distinctions
Des universitaires liégeois ont créé en 1987 la Fondation Léon Fredericq, devenue en 2005, le Fonds Léon Fredericq[3], avec comme crédo : « donner à l’intelligence et à la créativité des jeunes chercheurs les moyens de servir la connaissance scientifique et le progrès médical ».
L'Université catholique de Louvain décerne le Prix Léon et Henri Fredericq pour la recherche médicale. Il était membre des académies de Londres, de Rome et de l'Institut de France. Il était docteur honoris causa des universités de Bruxelles, Lyon, Strasbourg, Lausanne, Saint-Andrew et Groningue[4].
Les villes de Schaerbeek et de Liège ont nommé une rue Léon Fredericq.
↑ a et bSainval, « La vie à Liège », L'Indépendance Belge, , p. 5 (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Marcel Florkin, L'École liégeoise de physiologie et son maître Léon Frédéricq (1851-1935), pionnier de la zoologie chimique, Liège, Vaillant-Carmanne, , 213 p.