Koyo KouohKoyo Kouoh
Koyo Kouoh, née au Cameroun en 1967, est une commissaire d'exposition indépendante, suisso-camerounaise, une conservatrice de musée et une productrice culturelle. Elle constitue en 2015, pour le New York Times, l'une des plus importantes commissaires d'Afrique. En 2024, elle est choisie comme commissaire de la 61e Biennale de Venise en 2025. C'est la première femme africaine nommée à ce poste. BiographieKoyo Kouoh naît à Douala au Cameroun en 1967. Elle étudie à Zurich, où sa famille s’installe alors qu'elle a treize ans. Ses parents l'encouragent à suivre une formation en économie. Elle travaille un temps dans le monde bancaire avant de rentrer dans le domaine culturel, dans un premier temps en se consacrant à la littérature et au cinéma[1]. En 1995, elle part à Dakar pour une interview du cinéaste Ousmane Sembène. Puis elle y revient un an plus tard, pour s'y installer. « Retourner au Cameroun, je trouvais ça redondant, explique-t-elle. Le Sénégal était plus cosmopolite. L’islam m’intéressait aussi. »[1]. De 1998 à 2002, elle coordonne le programme culturel de l’Institut Gorée. À partir de 2001, elle est aussi co-commissaire des rencontres africaines de la photographie de Bamako. En 2003, elle collabore à la Biennale de Dakar. En 2008, elle crée le RAW Material Company[2], un centre d'art, lieu d'exposition mais aussi lieu de débat, à Dakar[3],[4],[5]. Elle influence Eva Barois de Caevel lors de leur rencontre. Elle est également commissaire du 1:54 Contemporary African Art Fair, à Londres[6]. Elle est aussi une des commissaires d'exposition du documenta 12, en 2007, et du documenta 13, en 2012. En 2010, elle intervient à Bruxelles comme co-commissaire de l'exposition Géo-graphics. Elle est également commissaire associée pour le SUD (Salon Urbain de Douala), un festival d'art au Cameroun[7]. En , elle se voit confier par le ministère sénégalais de la culture et l'Union européenne une réforme en profondeur de la Biennale de Dakar. Spécialisée dans la photographie, la vidéo et de l'art dans l'espace public, elle organise de nombreuses expositions à l'échelle internationale[1], et écrit sur l'art africain contemporain. En 2019, elle a été nommée directrice du Musée Zeitz d'art contemporain d'Afrique, qui vient d'ouvrir ses portes au Cap[8],[9], et qui est considéré comme le plus important muséee d'art contemporain d'Afrique du Sud[10]. En juillet 2022, elle déclare que « Ce n’est pas à nous de déconstruire les préjugés euro-américains sur l’Afrique » lors d'une interview à Jeune Afrique[11]. En 2024, elle est choisie comme commissaire de la 61e Biennale de Venise, la Biennale de Venise 2025[10]. C'est la première femme africaine nommée à ce poste[12]. Travaux
Prix et distinctionsRéférences
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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