Thomas Kenneth Mattingly dit Ken Mattingly est un astronauteaméricain né le à Chicago, Illinois et mort le à Arlington. Il commence sa carrière en tant que pilote militaire dans l'aéronavale américaine. Il fait partie des 19 astronautes sélectionnés par la NASA en 1966. Durant sa carrière au sein de l'agence spatiale il participe au programme Apollo en tant que pilote du module de commande de la mission lunaire Apollo 16 en 1972. Il est par la suite commandant de la navette spatiale Columbia dans le cadre de la mission STS-4 en 1982. En 1985 il est le commandant de la navette Discovery dans le cadre de la mission STS-51-C. Après cette mission il quitte la NASA et occupe différents postes de responsabilité dans l'industrie aérospatiale américaine.
Il fait partie des astronautes chargé des liaisons avec les équipages durant les missions Apollo 8 et Apollo 11. Il représente les besoins des astronautes pour le développement et les tests de la combinaison spatiale EMU utilisée au cours du programme Apollo pour les sorties extravéhiculaires à la surface de la Lune et dans l'espace[1].
Initialement désigné pour participer au vol d'Apollo 13 en compagnie de Jim Lovell et de Fred Haise, il est contraint deux jours seulement avant le décollage, le , de rester sur Terre, les responsables du vol ayant craint de le voir développer une rubéole pendant la mission. Il est alors remplacé par Jack Swigert. Il n'a en fait jamais contracté la rubéole par la suite[1].
Mattingly est nommé pilote du module de commande pour la mission Apollo 16 qui décolle le. Arrivé à destination, tandis que les deux autres membre de l'équipage descendent à la surface de la Lune, il reste en orbite et réalise plusieurs expériences scientifiques durant les trois jours suivants. Le , lors du voyage de retour et alors que vaisseau Apollo se trouve à environ 310 000 km de la Terre, il effectue une sortie extravéhiculaire (durée 1 heure 23) afin de récupérer dans le module de service les cassettes de photos de la surface lunaire, prises automatiquement lorsque le vaisseau se trouvait en orbite autour de la Lune[2]. Durant cette sortie, son alliance, qu'il avait perdue le deuxième jour de la mission, fut retrouvée et rattrapée de justesse par son collègue Charlie Duke alors qu'elle dérivait librement dans le vide spatial[3].
Participation au programme de la navette spatiale américaine
A la fin du programme Apollo, Mattingly occupe un poste d'encadrement dans l'équipe chargée de développer le programme de la navette spatiale américaine[1].
STS-4 est la quatrième mission destinée à mettre au point la navette spatiale américaine avant son entrée en service opérationnel. Mattingly est le commandant de la mission, accompagné d'Henry Hartsfield, le pilote de la navette. Les deux hommes décollent le 27 juin 1982 à bord de la navette Columbia pour une mission qui va durer un peu plus de sept jours. Durant la mission plusieurs expériences scientifiques, dont certaines placées dans la soute de la navette, sont effectuées[4].
STS-51-C est une mission spatiale affrétée par le département de la défense des États-Unis dont les objectifs précis étaient couverts par le secret défense. Le but principal de la mission était sans doute de placer sur une orbite géostationnaire un satellite d'écoute électronique de type Orion accouplé à un étage de fuséeIUS chargé du transfert de l'orbite basse jusqu'à l'orbite géostationnaire. C'était le premier vol de la navette spatiale destiné à placer un satellite militaire sur une orbite géostationnaire. Mattingly était le commandant de la mission qui comportait un équipage de cinq personnes dont le pilote Loren Shriver et trois spécialistes de mission. La navette Discovery décolla le 27 janvier 1985 et atterrit environ 3 jours plus tard après avoir rempli ses objectifs[5],[6].
Fin de carrière (1985-)
En 1985, après sa dernière mission spatiale, Mattingly quitte la NASA et il prend sa retraite de pilote de l'aéronavale l'année suivante avec le grade de Rear admiral. Il occupe par la suite le poste de directeur de la division chargée du support de la navette spatiale chez le constructeur Grumman. Il prend ensuite la tête du programme chargé du développement du lanceur Atlas chez General Dynamics à San Diego (Californie)[7]. Il poursuit sa carrière chez Lockheed Martin où il occupe le poste de vice-président chargé du programme de développement du X-33[8]. Il travaille ensuite dans la société Systems Planning and Analysis en Virginie[9].