Katoucha Niane

Katoucha Niane
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Biographie
Naissance
Décès
(à 47 ans)
Paris
Nom dans la langue maternelle
Katoucha Tamsir NianeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Khadiatou NianeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Hadja Aissatou Diallo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Daouda Tamsir Niane (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Taille
1,78 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux

Katoucha Niane, de son nom complet Katoucha Tamsir Niane, née le à Conakry (Guinée) et morte le à Paris est une top model française.

Surnommée « la princesse peule » en raison de ses ancêtres peuls, elle est l'une des premières tops models noires et fut l'égérie d'Yves Saint Laurent dans les années 1980.

Biographie

Famille

Katoucha Niane naît le dans la capitale guinéenne Conakry, dans une famille d’intellectuels peuls[1]. Elle est la fille de Djibril Tamsir Niane, historien et écrivain sénégalo-guinéen diplômé en histoire médiévale de l'université de Bordeaux et professeur honoraire de l’université Howard et d'Hadja Aissatou Diallo, intellectuelle formée en France[2],[3]. Elle est excisée à l'âge de 9 ans pour se conformer à la tradition[2],[4].

Pour échapper à la dictature d'Ahmed Sékou Touré en Guinée, elle s'expatrie à l'âge de 10 ans au Mali chez son oncle, où ce dernier abuse sexuellement d'elle[5],[6],[7]. Deux ans plus tard, elle rejoint sa famille dans la capitale sénégalaise Dakar[6],[7].

À 17 ans, elle est enceinte d'une fille (Amy). On la marie de force à la sortie de l'hôpital pour pouvoir baptiser sa fille ; elle s'enfuit alors à Paris, où elle s'installe en 1980 avec sa fille[5],[7].

Elle donne par la suite naissance à un fils nommé Alexandre ainsi qu'à une autre fille, Aiden Curtiss[3].

Carrière

Elle commence sa carrière de mannequin en France quelques mois après son arrivée en étant mannequin-cabine chez Lanvin, puis elle défile pour Thierry Mugler[8],[9],[10]. Surnommée « la princesse peule » dans le milieu de la mode, Katoucha Niane devient l'égérie d'Yves Saint Laurent[5],[9], succédant à Rebecca Ayoko[10],[11]. Elle devient un des modèles les plus demandées[5]. Dans la continuité, elle tente une carrière de styliste et réussit trois défilés, le premier grâce à son ami Raymond Visan, au Buddha bar, le second à l'Espace Cardin et le dernier à l'École des Beaux-Arts.

Elle est la vedette du film sénégalais Ramata (2009), réalisé par Léandre-Alain Baker, dans lequel elle joue le rôle principal[8],[10]. Le film raconte l'histoire d'une femme sénégalaise qui, à 50 ans, tombe amoureuse d'un homme de 25 ans son cadet.

Mort

Elle est portée disparue dans la nuit du 1er au alors qu'elle rejoint son domicile, une péniche amarrée en bord de Seine à Paris[12] qu'elle partage avec son compagnon, l'architecte Victor-Laurent Cotte. Son corps est repêché le à Boulogne-Billancourt, non loin du pont du Garigliano (15e arrondissement de Paris)[13],[14]. Les enquêteurs concluent à une mort accidentelle mais sa famille dépose une plainte contre X pour Homicide volontaire[15],[16]. Elle est inhumée le à Conakry[17].

Lutte contre l'excision

En , elle publie le livre Dans ma chair coécrit avec Sylvia Deutsch, récit de sa vie et témoignage de son excision. Elle s'engage dans un combat contre cette mutilation génitale féminine en créant une association, KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l’excision), afin de soutenir les victimes[4].

Publication

Notes et références

  1. La rédaction de Gala, « Katoucha Niane » Accès libre, sur www.gala.fr (consulté le )
  2. a et b Françoise Chirot, « Katoucha Niane, mannequin et militante » Accès libre, sur www.lemonde.fr, (consulté le )
  3. a et b Sabine Bernède, « La princesse peule Katoucha a-t-elle été enlevée ? » Accès libre, sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  4. a et b Maurice Ulrich, « Katoucha Niane, l’inguérissable blessure d’une reine » Accès libre, sur www.humanite.fr, (consulté le )
  5. a b c et d Astrid Faguer et Maud Gabrielson, « Katoucha, vies et mort d’une égérie Saint Laurent », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. a et b La rédaction de Grazia, « Katoucha Niane » Accès libre, sur www.grazia.fr (consulté le )
  7. a b et c La rédaction de Purepeople, « Katoucha - Biographie » Accès libre, sur www.purepeople.com (consulté le )
  8. a et b Rédaction de Télé Loisirs, « Biographie - Katoucha Niane » Accès libre, sur www.programme-tv.net (consulté le )
  9. a et b Jeune Afrique, « Katoucha, la blessure » Accès libre, sur www.jeuneafrique.com, (consulté le )
  10. a b et c Audrey Camara, « Katoucha Niane : l’histoire de la princesse peul » Accès libre, sur kodd-magazine.com, (consulté le )
  11. Emmanuelle Courrèges, « Splendeurs et misères d'une muse », Elle, no 3492,‎ , p. 107 à 108 (ISSN 0013-6298).
  12. Jean-Marc Philibert, « L'ancien top-modèle Katoucha a disparu » Accès libre, sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  13. Rédaction de France 24, « Le corps de l'ex-top model Katoucha retrouvé » Accès libre, sur www.france24.com, (consulté le )
  14. La Dépêche avec l'AFP, « Paris. Le corps retrouvé dans la Seine est celui de Katoucha » Accès libre, sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  15. Geoffroy Tomasovitch, « On ne peut s'en tenir à la thèse de la noyade de Katoucha » Accès libre, sur www.leparisien.fr, (consulté le )
  16. C.J (lefigaro.fr) avec l'AFP, RTL et l'Express.fr, « La famille de Katoucha porte plainte pour meurtre » Accès libre, sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  17. Rédaction de La Dépêche, « Guinée: enterrement à Conakry de l'ex-mannequin Katoucha Niane » Accès libre, sur www.ladepeche.fr, (consulté le )

Voir aussi

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes