Karl KohautKarl KohautCohaut ou Kohot
Karl Ignaz Augustin Kohaut (Carolus Ignatius Augustinus) (Vienne, – ) est un luthiste et compositeur autrichien d'origine bohémienne. Il est considéré (avec Joachim Bernhard Hagen) comme un des principaux compositeurs de musique pour luth à l'époque classique. BiographieKarl Kohaut est né d'un père musicien, Jacob Carl Kohaut, exerçant à la cour du prince Adam-François de Schwarzenberg et Elisabeth née Filade, originaire d'Olomouc. Il est baptisé à la cathédrale Saint-Étienne à Vienne. Sa formation musicale est inconnue. Seule la profession de son père laisse imaginer l'éducation à la maison. En revanche rien n'explique le choix du luth, instrument en déclin à l'époque. Karl Kohaut poursuit une double carrière de diplomate et de musicien (comme Karl von Ordóñez son contemporain[1]). Il entre dans la fonction publique autrichienne en 1756 ou 1757, comme un petit fonctionnaire à la chancellerie d'État. En 1778, il atteint le poste de secrétaire de la cour. Ses liens avec le futur Joseph II semblent avoir favorisé sa carrière et il l'accompagne dans ses déplacements[1]. En tant que violoniste, il participe aux concerts donnés chaque dimanche chez Gottfried van Swieten (dans les quatuors de Haydn et Mozart, mais aussi des cantates de Bach et des oratorios de Haendel), mais il est plus largement admiré comme luthiste[1]. Ernst Ludwig Gerber dans son Musicalisches Encyclopédie (1790) le décrit comme « le plus grand luthiste actuellement en vie ». Il est connu pour avoir donné en tant que soliste l'un de ses concertos pour luth à la Tonkünstler-Societät le [1], et dans le même concert, une de ses symphonies. Kohaut a écrit sept concertos pour luth, qui sont de beaux exemples du genre d'exception[1]. Le concerto en fa majeur, probablement le mieux connu, a été enregistré quatre fois : par Julian Bream, Alirio Díaz, John Schneiderman et Hopkinson Smith. Les huit messes de Kohaut ont été fréquemment données dans les monastères de Melk et Göttweig, tout spécialement la Missa Sancti Willibaldi, qui a été jouée à 24 occasions à Göttweig, la dernière fois fin 1798[1]. La symphonie en fa mineur de Kohaut est son œuvre la plus jouée durant le XXe siècle (et déjà encensé par Eduard Hanslick en 1867[2]), enregistré sur disque noir par le label Supraphon. Il est aussi parmi les premiers compositeurs de concerto pour la contrebasse. Il n'a aucun lien de parenté avec le compositeur bohémien Josef Kohaut, mort à Paris probablement en 1777, souvent confondu avec lui et dont une symphonie est parue dans un recueil parisien en 1758, La Melodia Germanica avec d'autres œuvres de Stamitz, Richter et Wagenseil. ŒuvresMusique de chambre
Orchestre
Musique vocale
Discographie
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
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