Julien Haton de La Goupillière est le petit-fils du général Jean Martin Petit (1772-1856) et de Louis Haton de La Goupillière, et le fils de Charles Haton de La Goupillière, président à la Cour d'appel de Paris, et de Rose Eugénie Claire Petit. Il est le beau-frère de Maurice de Lélée[1].
Julien Haton de La Goupillière est diplômé de Polytechnique (promotion 1850) et Corps des Mines (1852). Il passe son doctorat es sciences mathématiques en 1857[1]. Il fut le plus jeune de sa promotion, puis le dernier survivant des promotions Polytechnique antérieures au Second Empire[1].
Il devient successivement, aspirant ou ingénieur de 3e classe (4 juillet 1855), ingénieur ordinaire de 2e classe (5 décembre 1857), ingénieur ordinaire de 1re classe (1er janvier 1867), ingénieur en chef de 2e classe (16 mai 1877), ingénieur en chef de 1re classe (16 mai 1880)[2] et est inspecteur général des mines de 1re classe en 1890[3].
Il est chargé des cours préparatoires de Mines, couvrant la chimie générale en 1855-1856, la mécanique et les machines en 1855-1862, la mécanique et analyses en 1856-1875, et y enseigne la topographie en 1857-1862. Il est professeur suppléant puis professeur d'exploitation des machines à Mines de 1872 à 1888 (succédant à Pierre Jules Callon), et professeur suppléant en mécanique physique et expérimentale à la faculté des sciences de Paris. Il est examinateur d'admission à Polytechnique de 1862 à 1879[a], et directeur de l'école des Mines de Paris de 1887 à 1900 et lance les cours de Chimie et électricité industrielles[1].
En 1901, le ministre des travaux publics l'appelle à prendre la présidence du Conseil général des Mines[1].
comité de l'exploitation technique des chemins de fer, présidence de la commission centrale des machines à vapeur[3].
Travaux
Dans le cadre de ses études à l'Ecole des mines de Paris, il rédige en 1854 un mémoire sur les établissements d'Agordo (Italie)[7]
Les travaux de Julien Haton de La Goupillière ont porté sur les développées et développoïdes successives des courbes planes, les méthodes de transformation en géométrie et en physique mathématique, et sur la géométrie des masses[1].
Il travailla également sur la mécanique et les méthodes d'exploitation des mines[8].
À la tête de la commission du grisou, il œuvre à l'amélioration de la sécurité des mines, l'introduction des explosifs de sûreté et contribue à la mise en place de la grisoumétrie[1].
Sur une théorie nouvelle de la géométrie des masses, suivi de Sur le mouvement d'un corps sollicité par un centre fixe (thèse) (1857)[9]
Analyse mathématique - Mémoire sur la sommation des dérivées et des intégrales d'une fonction quelconque et sur une méthode générale pour la réduction des séries (1857)
Mécanique - Mémoire sur une nouvelle théorie de la géométrie des masses et sur celle des axes principaux d'inertie (1858)[10]
Géométrie - Sur les centres successifs de courbure des lignes planes (extrait par l'auteur) (1858)[10]
Notions générales sur les chemins de fer (avec Auguste Perdonnet) (1859)
Physique mathématique - Nouvelle théorie générale des lignes isothermes (1859)[11]
Physique mathématique - Mémoire sur les systèmes isothermes algébriques (extrait par l'auteur) (1860)[13]
Mécanique appliquée - Théorie du Régulateur - Duvoir (extrait par l'auteur) (1860)[14]
Traité théorique et pratique des engrenages (1861)
Traité des mécanismes renfermant la théorie géométrique des organes et celle des résistances passives (1864)
Géométrie - Méthode pour trouver des procédés de transformation en Géométrie et en Physique mathématique (extrait par l'auteur) (1864)[15]
Cours de mécanique appliquée professée à l’École impériale des Ponts et Chaussées (avec Jacques Antoine Charles Bresse) (1865)
Physique mathématique - Extrait d'une lettre à M. O. Bunnet (1865)[16]
Revue des progrès récents de l'exploitation des mines et de la construction des machines à vapeur (1879)
Rapport à la commission d'étude des moyens propres à prévenir les explosions de grisou (1878)
Rapport au nom de la commission d'étude des moyens propres à prévenir les explosions du grisou (1880)
Rapport sur un ensemble de documents adressés à la Commission du grisou en réponse à l'envoi du rapport qui a servi de point de départ à ses travaux (1883)
Note sur le profil d'équilibre des tractions mécaniques en rampe (1883)
Formules analytiques relatives aux lois de la richesse des filons (1883)
Note sur les méthodes d'exploitation souterraine fondées sur l'abandon de massifs (1883)
Note sur la théorie des bobines d'extraction (1884)
Discours prononcés aux funérailles de M. Paul Luuyt, inspecteur général des mines, directeur de l'Ecole nationale supérieure des mines (27 novembre 1887)
Cours de Machines (1886-1892)
Discours prononcés sur la tombe d'Edmond Fuchs (avec M A. de Lapparent) (9 septembre 1889)
Notice biographique sur Hervé Mangon, membre de l'Institut, ministre de l'Agriculture (1892)
↑Haton de la Goupillière Julien Napoléon et Mallet-Bachelier, Sur une théorie nouvelle de la géometrie des masses ; suivi de Sur le mouvement d'un corps sollicité par un centre fixe, Faculté des sciences de Paris, (lire en ligne)