Sa famille est originaire de Normandie. Il est le fils de Jean Petit (1751-1798), fermier, né à Criquiers (Seine-Maritime) et de Marie Vavasseur (1742-1815), née à Harcourt (Eure). Il se marie avec Françoise Eugénie Dutet le à Paris avec qui il a deux enfants, Rose Eugénie Claire (1813-1886) et Louis Jean Edmond (1820-1894).
Carrière militaire
Jean Martin Petit s'enrôle en 1792 dans un régiment d'infanterie et participe aux combats aux frontières. Il participe à la campagne d'Italie (1796-1797) puis à celle d'Egypte (1798-1801) avec Bonaparte. Il est blessé à la prise du Caire en avril 1800.
Au terme de la campagne de 1814 et de la prise de Paris, Napoléon Ier abdique le trône impérial. Jean Martin Petit assiste aux adieux solennel de Bonaparte au château de Fontainebleau.
En 1814, le frère de Louis XVI monte sur le trône de France sous le nom de Louis XVIII et le général Petit lui prête serment le 25 juillet 1814. Il reçoit la croix de chevalier de Saint-Louis ; mais au retour de Napoléon Bonaparte, le général Petit reprend sa place à ses côtés. Il réintègre l'armée impériale au cours des Cent-Jours.
Il combat à Waterloo en qualité de major au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde. Le régiment est engagé à la toute fin de la bataille lorsque Napoléon ordonne l'attaque de la garde à 19 heures. Le 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde, comme le reste de la Garde, est refoulé sur ses positions de départ avec de lourdes pertes. Alors que l'armée française se débande et que de nombreuses unités s'enfuient, quelques éléments de la Garde dont le 1er régiment se positionnent en carré et soutiennent une ultime attaque avant de se rendre.
À la Restauration, le titre de de lieutenant-général (général de division) donné par Napoléon est refusé au général Petit. Ce titre lui est cependant restitué le . Remis en activité à cette époque, il est chargé du commandement d'une division militaire. Il est porté sur le cadre de retraite en 1847.
Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [1].
C'est l'un des hommes de confiance de Napoléon Bonaparte. En , lors de son abdication, il déclare dans la cour du château de Fontainebleau : « Je ne puis vous embrasser tous, mais j'embrasse votre général. Venez, général Petit, que je vous presse sur mon cœur »[2].
Ceci est un extrait des états de service du général Petit extrait du Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Révolution et de l’Empire de Georges Six[3].
Soldat au 2e bataillon de volontaires de Paris le 22 juillet 1792
A Château-Thierry, 12 février 1814 ; Montereau, 18 février ; attaché à la 1re division de la garde (grenadiers), 14 mars
Commande les troupes lors des adieux de Fontainebleau et est embrassé par Napoléon devant la vieille garde rassemblée dans la cour du Cheval Blanc, 20 avril
Major au corps royal des grenadiers de France, 1er juillet 1814
Major-colonel du 1er régiment de grenadiers à pied de la vieille garde, 1er avril 1815
Sert sous le général Roguet à l’armée de Belgique, juin 1815, et couvre la retraite de Waterloo, 18 juin 1815
Mis en non-activité, 31 décembre 1815
Compris comme disponible dans le cadre de l’état-major général de l’année, 11 juin 1819
Admis à la retraite par ordonnance du 1er décembre 1824, à, compter du 1er janvier 1825
Lieutenant général honoraire, 23 mai 1825
Commandant la 15e division militaire à Bourges, 5 août 1830
↑Thierry Lentz, « Le texte des Adieux de Fontainebleau », Napoleonica, La Revue, vol. 19, no. 1, 2014, pp. 25-34. En ligne
↑Extrait de Georges Six, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Révolution et de l’Empire, Paris, Librairie Georges Savoy, 1934, volume 2, p. 305.
Sources
Georges Six (préf. André Lasseray), Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1792-1814., t. 2, , 658 p. (lire en ligne), p. 305.
Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN978-2-35077-135-9), p. 328.
Thierry Lentz, « Le texte des Adieux de Fontainebleau », Napoleonica, La Revue, vol. 19, no. 1, 2014, pp. 25-34. En ligne.