Joseph-Mathias Noirot est né le à Latrecey[1]. Il est le fils de Laurent Noirot, arpenteur puis «commissaire terrier du duc de Penthièvre», propriétaire terrien assez aisé, et Claudine Agnès Demartinecourt[2] et le neveu de Jean Étienne de Martinecourt.
De 1820 à 1822, il est professeur dans l'enseignement public au collège de Moulins[5]. A la suite d'ennuis de santé il est affecté aumônier au Collège royal de Lyon de 1822 à 1826[6]. Il redevient professeur de philosophie à Grenoble en 1827 mais revient à Lyon après un an[5].
D' à , il enseigne au Collège royal de Lyon (le lycée Ampère à partir de 1848)[4]. Dès 1829, l'abbé est chargé d'un cours à l'école de commerce de Lyon[6].
Sa manière d'enseigner le fait appeler le « Socrate chrétien »[4]. Il est influent sur le catholicisme libéral de son temps[4],[7], en particulier l'élite catholique lyonnaise : l'abbé Odon Thibaudier, Camille Rambaud et Frédéric Ozanam[6].
Il commençait chaque cours en récitant le Veni Sancte Spiritus, à genoux au pied de la chaire[4].
Il est nommé inspecteur général en 1852[3], puis recteur d'académie à Lyon en 1854[4],[8] grâce à son ancien élève Hippolyte Fortoul[7]. À la retraite en 1856, il aide en philosophie les étudiants du Cercle du Luxembourg[4].
Il meurt le à Paris, et est inhumé selon ses vœux à Latrecey[9].
Leçons de philosophie, professées au lycée de Lyon, publiées avec son autorisation par Jean Baptiste Tissandier, Lyon, A. Brun, 1852.
Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés de théologie, des sciences, des lettres... de Lyon, Lyon, Impr. de A. Vingtrinier, 1854.
Lycée impérial de Lyon. Discours prononcé à la distribution des prix, le , Lyon, impr. de A. Vingtrinier, 1855.
Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés de théologie, des sciences, des lettres... de Lyon, Lyon, Impr. de A. Vingtrinier, 1855.
↑Jean-François Condette, « 282) Noirot Jean Joseph Matthias, abbé », dans Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940, Tome II, Dictionnaire biographique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 2006, p. 295-297. (Histoire biographique de l'enseignement, 12) Lire sur Persée
↑ ab et cGabriel Mas, Le cardinal de Bonald et la question du travail (1840-1870) : De “bons” prêtres, des prêtres animateurs d’œuvres, bâtisseurs d’églises, (lire en ligne).
Paul Cottin, Éloge de l'abbé Noirot, Lyon, A. Rey, 1912.
Gérard Cholvy, Frédéric Ozanam, Artège Éditions, 2012, 320 p. 93–94.
Jean-François Condette, « Noirot Jean Joseph Matthias, abbé », dans Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940, Tome II, Dictionnaire biographique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 2006, p. 295-297. (Histoire biographique de l'enseignement, 12) Lire sur Persée
Marcel Vincent, Ozanam, une jeunesse romantique, Paris, Médiaspaul, 1994, p. 106-108.
Guy Caplat (dir.), Les inspecteurs généraux de l'instruction publique : dictionnaire biographique 1802-1914, 1986.
Xavier de Montclos, « Joseph Noirot » dans Dictionnaire du monde religieux, T. 6, Le Lyonnais…, p. 319.
Maurice Gontard, « L'Abbé Noirot, un Socrate chrétien (1793-1880) », Cahiers d'histoire, t.XIX, 1974, p. 64-91.
Abbé Camille Rambaud, Histoire des idées philosophiques, Lyon, 1898.
Jacques Heyman de Ricqlès, Les pensées de M. Noirot sur la poésie et sur l'art (éléments nouveaux d'esthétique), classées et disposées par Jacques de Ricqlès, Perisse frères, 1852.
J.-B. Tissandier, Leçons de philosophie professées au lycée de Lyon par l'abbé Noirot, publiées avec son autorisation, Lyon et Paris, 1852
Jacques Hochmann et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Noirot, Joseph (1793-1880) », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 953-957.