José de CharmoyJosé de Charmoy José de Charmoy (1908), dessin et pastel, par Alice Pike Barney (Smithsonian American Art Museum).
Marie Lucien Joseph d'Emmerez de Charmoy dit José de Charmoy né à Port-Louis (Maurice britannique) le et mort à Neuilly-sur-Seine le est un sculpteur français. BiographieFils de Charlotte Augusta Mailloux et du médecin Lucien d'Emmerez de Charmoy, il naît sur Bourbon Street à Port-Louis[1]. Il part pour Paris effectuer ses études au collège Sainte-Barbe[2]. Il a pour professeur, la sculptrice Madeleine Jouvray, qui demandera à Auguste Rodin, d'aider son protégé à présenter une œuvre au Salon[3]. Et c'est en 1899, que José de Charmoy participe pour la première fois à Paris au Salon de la Société nationale des beaux-arts avec un buste en plâtre intitulé Demos ; il réside à cette époque au 47 de la rue Blomet[4]. En 1901, il revient à ce même salon pour y présenter la version éditée en bronze de son buste Demos, sous-titrée « Peuple, que ta puissance est grande »[5]. Son travail est remarqué par Félicien Fagus dans La Revue blanche[6]. En 1902, toujours au Salon de la Nationale, il présente un buste en plâtre figurant « Édouard Gallet » ; l'adresse de son atelier se trouve au 9 de l'impasse du Maine[7], dans la « villa Rubens », et a pour voisin Antoine Bourdelle[8]. Il fréquente le cercle autour de la revue L'Œuvre d'art international pour laquelle Louis Welden Hawkins fait son portrait dessiné[9]. Au début de 1903, les jeudis un fois par mois, il reçoit plusieurs visites de Paul Léautaud, qui apprécie son Cénotaphe de Baudelaire (cimetière du Montparnasse) exécuté l'année précédente. Chez Charmoy, sont alors organisées des lectures, en compagnie entre autres de Marguerite Moreno[10]. Il présente au salon d'Automne d'octobre 1904, une sculpture figurant une Tête de moine, destinée à un monument funéraire privé[11]. Il devient ensuite membre de ce salon. Spécialisé entre autres dans la statuaire funéraire et commémorative, certains de ses contemporains jugeaient son style un peu déroutant, d'autres l'admiraient : Remy de Gourmont jugeait « le si original monument de Baudelaire qui se voit au cimetière Montparnasse, où un ricanement de bronze plane comme le destin sur le néant charnel du poète des Fleurs du Mal »[12], André Gide lui rend souvent visite à partir de 1906 ; quant à Guillaume Apollinaire, il dîne avec lui le 4 janvier 1903 et en ressort consterné par, selon lui, les propos du jeune artiste qui se vantait alors « d’être le premier sculpteur au monde après Michel-Ange »[13]. Natalie Barney le décrit comme « un jeune homme d'une beauté singulière, dévoré par une flamme intérieure qui, brûlant à travers ses yeux sombres, [donnaient] l'impression qu'ils se consumait pour les géants de plâtre et de pierre qui l'entouraient »[14]. Sa dernière adresse parisienne est le 5 rue Albert-de-Lapparent. Mobilisé en août 1914 au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il meurt le à l'hôpital situé au 11 rue Borghèse à Neuilly-sur-Seine où il est inhumé. Il était marié à Joséphine Émilie Boulot (1880-1937), dont un fils, prénommé Ludwig (1904-1965), qui fut consul général[15]. ŒuvreSalons
Conservation
Notes et références
Liens externes
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