José Maria Zaldua Corta

José Maria Zaldua Corta
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José Maria Zaldua Corta, alias Aitona, est un membre historique, chef de l'appareil logistique de l'organisation indépendantiste Euskadi ta Askatasuna (ETA). Il est surtout un expert en explosifs. Il entre dans le commando légal[1] Urola, où il se met immédiatement en action avec, le , l'attentat contre une voiture de la garde civile à Urretxu qui cause la mort de deux d'entre eux, José Rodriguez de Lama et Lucio Revilla Alonso. La suite n'est qu'une liste sanglante[2].

Activité terroriste

  •  : mitraillage d'un véhicule de la garde civile.
  •  : attentat contre une Land-Rover de la garde civile à Azkoitia qui fait un mort et un blessé grave. Quand les secours arrivent, une deuxième bombe explose, causant le décès de deux autres gardes.
  •  : assassinat du maire d'Olaberria (Guipuscoa) José Antonio Vivot Undabarrena, en compagnie de Saldi.
  •  : incendie de trois camions français à Tolosa.
  •  : comme récompense de son efficacité, Aitona intègre le commando illégal[3] Nafarroa, après avoir échappé à la police.
  •  : assassinat de l'inspecteur de police Carlos Sanz Biurru.
  •  : assassinat du policier Ángel Postigo Mejías.
  •  : attentat contre l'Université de Navarre.
  • 22 aout 1980 : le Directeur du Diario de Navarra, Francisco Javier Uranga Santesteban est blessé.
  • 1981 : assassinat à Pampelune du lieutenant-colonel Jesús Prieto Garcia.
  •  : attentat contre un garde civil à la retraite, qui est gravement blessé.
  •  : pose d'explosifs à la station électrique d'Orcoyen puis neuf charges explosives sur trois tours électriques à Pampelune.
  •  : cinq bombes à l'université de Navarre font quatre blessés.
  •  : explosifs sur un camion de la Renfe.
  •  : grenade anti-char contre un fourgon de la police à Pampelune, le conducteur Vicente Luis Garcera López y trouve la mort, six blessés.
  •  : il est arrêté par la police française, alors qu'il s'entraine au tir, en compagnie de deux étarres près Saint-Étienne-de-Baïgorry.
  •  : il est remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Réintégration de la direction

Aitona éprouve le besoin de se mettre en retrait. Installé au Mexique, en Algérie en 1987, en Uruguay pendant dix ans puis en France. Il ne coupe pas pour autant le contact avec l'organisation, puisqu'on le signale en compagnie de José Ramón Martinez de la Fuente Inchaurregui, Juan Valle Álvarez et Agustin Imaz Sorozabal. L'état major décide alors de le faire revenir, car on manque cruellement de cadres, à la suite des arrestations décidées par les autorités françaises. Le , il est arrêté et déféré devant le juge de Bayonne pour détention illicite d'arme et mis en liberté un mois plus tard. Il faut attendre dix ans de plus pour qu'il retourne en prison à Gradignan le [2].

Il sera découvert à Ciboure, avec son fils, au domicile de deux sympathisants, Ladislas Lamouguerre et Marie-Hélène Marguirault. Il n'y reste que quarante jours car le tribunal de Pau n'a pas reçu à temps des documents réclamés à l'Espagne, à la suite d'une erreur informatique. Le premier délit pour lequel il avait été arrêté étant prescrit (absence de preuves réclamées à Madrid), il ne peut être question de lui imputer les sept autres motifs d'inculpation[2].

Notes et références

  1. Commando dont les membres ne sont pas connus des services de police.
  2. a b et c Jean Chalvidant, ETA: l'enquête, Éditions Cheminements, (ISBN 2-84478-229-9), page 222-223.
  3. Commando dont les membres sont repérés, voire fichés par la police.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (fr) Jean Chalvidant, ETA : L'enquête, éd. Cheminements, coll. « Part de Vérité », , 426 p. (ISBN 978-2-84478-229-8)
  • (es) José María Benegas, Diccionario de Terrorismo, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Diccionario Espasa », , 920 p. (ISBN 978-84-670-1609-3)
  • (fr) Jacques Massey, ETA : Histoire secrète d'une guerre de cent ans, Paris, Flammarion, coll. « EnQuête », , 386 p. (ISBN 978-2-08-120845-2)

Liens externes