Jonas RanoJonas Rano
Jonas Rano est un écrivain, journaliste, poète et chercheur français né le à Saint-Esprit en Martinique. Il est notamment à l'origine du concept de Créolitude, « mélange réconcilié d'une négritude rebelle et d'une créolité paisible[1]». Il est chercheur correspondant au Centre de Recherche sur les Médiations (CREM) à l'université de Lorraine. Il est également le Directeur général du magazine Racines et Couleurs. BiographieJonas Daniel Rano est né le à Saint-Esprit, en Martinique. C’est là qu’il fait ses études jusqu’à la troisième, au collège de Saint-Esprit. Le jeune Jonas, déjà poète, « gardera le souvenir d’un parfum bouleversant d’essence inconnue que, par un dimanche inoubliable, lui apporta l’alizé par la fenêtre ouverte sur la belle et riante campagne du collège de Saint-Esprit »[2]. Après avoir terminé sa troisième, Jonas Rano doit quitter sa Madinina natale pour la métropole afin de poursuivre ses études à Poitiers. À l’âge de 19 ans, à la suite des événements de 1968, il arrête ses études et rejoint l’armée[réf. souhaitée]. Il va se classer troisième de sa promotion et, grâce à ce résultat, peut changer d’arme. Les portes de l’école des sous-officiers d’active de Saint-Maixent lui sont ouvertes. Fin , diplôme en poche, il est affecté à la base d’aviation de Nancy. À Nancy, il étudie l’électricité, la métrologie et l'organisation. Il est admis ensuite à l’École supérieure et d’application du matériel (ESAM) de Bourges, qu’il quitte avec le brevet de mécanicien du premier degré avions et hélicoptères (SA330, Allouette II, Alouette III, BELL G1, etc.). Il travaille alors quatre ans à l’aéroport de Lille-Lesquin. Il revient à Bourges en 1973 pour un stage d’apprentissage d’un nouvel hélicoptère de l’aérospatiale, puis en 1974 pour obtenir, avec mention, le second degré de son brevet technique. Après une mutation en Allemagne, il revient en France en 1976 sur la base de Phalsbourg en Moselle. Il y occupe successivement les postes de chef d’équipe, d’adjoint au chef d’atelier d’hélicoptères légers, d’adjoint au chef d’atelier d’hélicoptères lourds. Sa carrière se poursuit en Afrique à partir de 1979 avec des missions au Tchad, en Centrafrique, au Cameroun ou au Nigeria. À son retour en France, un grave accident de la route l’immobilise pendant 6 mois sur un lit d’hôpital. Il quitte l’armée à sa guérison. Il aura mis à profit son hospitalisation pour reprendre l’écriture. En 1982, après avoir quitté l’armée, Jonas Rano travaille pour l’aviation civile et occupe même un poste de directeur technique. À partir de 1983, l’écriture va prendre une place de plus en plus importante. LittératureLa vie de Jonas Rano se passe désormais entre conférences et animations culturelles, avec en parallèle la création de la revue Racines et Couleurs. La revue recevra, en 1990, l’Oscar du meilleur magazine afro-antillais[source insuffisante] et porte à l’international la culture antillaise[réf. souhaitée]. La revue est au centre de nombreuses rencontres avec des personnalités et des universitaires de renom à travers le monde. Porté par sa passion pour la culture créole, Jonas Rano en devient un fervent défenseur. Dans son parcours littéraire, il s’intéresse à la culture créole dans son sens le plus large, une culture qui ne se limite pas à un pays ou une nationalité. Ainsi que le définissent le professeur Jean Barnabé et les romanciers Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant[Où ?][Quand ?][réf. souhaitée] : « Ni Européens, ni Africains, ni Asiatiques, nous nous proclamons Créole ». En effet, un des éléments principaux qui caractérise la culture créole est la langue créole, née de l’esclavage, qu’ils parlent tous, quelle que soit leur nationalité. Jonas Rano est un ambassadeur et un défenseur du concept de « Créolitude »[1] qu'il invente[3],[4],[5] et mentionne pour la première fois dans son essai politique, portant le même titre, paru en 1997 aux éditions L'Harmattan[6]. Cependant la plus ancienne mention exprimée du concept dans un lieu public remonte à une conférence tenue à Vitry-le-François en 2005[réf. nécessaire]. Une des plus grandes sources d’inspiration de Jonas Rano se trouve dans la lecture ou l’étude de l’œuvre de Léon-Gontran Damas (dont il fait le sujet de sa thèse), qui permet d’éclairer le passé et de faire naître le concept de « Créolitude ». Ce concept nouveau et moderne, qu’il va développer à partir de 1989, s’inspire directement de l’œuvre de cet écrivain et poète afro-créole. Selon Jonas Rano, la créolitude est « le lien identitaire et unifiant à partir duquel le poète Damas a bâti, avec son premier recueil, Pigment, une nouvelle voie : sa thématique du métissage. C’est-à-dire, pour nous, l’objectif est de poser la Créolitude comme identité et spécificités d’une culture afro-créole »[7]. Depuis la publication du livre Créolitude aux éditions l’Harmattan et l’édition régulière de la revue Racines et Couleurs, le concept de créolitude fait école et est porté par des personnalités reconnues, notamment du monde universitaire. De nombreux témoignages en attestent[réf. nécessaire]. Distinctions littéraires
Production littéraire et autres réalisations
Notes et références
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