Le film aborde la conquête de l'Inde par le souverain mogholAkbar au XVIe siècle ainsi que l'histoire d'amour controversée entre cet empereur musulman et la princesse rajpoute Jodhaa[2].
En 1556, à peine âgé de 14 ans, le prince Muhammad Jalaludin (Hrithik Roshan) succède à son père, l'empereur Humayun, dont il poursuit les conquêtes. Son arrivée aux portes du Rajasthan inquiète les souverains locaux, et le raja d'Amber lui offre sa fille Jodhaa (Aishwarya Rai) en mariage, afin de sceller leur alliance et de préserver son royaume. Fin diplomate et ouvert d'esprit, l'empereur moghol accepte l'union qui lui est proposée ainsi que les conditions que lui impose la fière princesse rajpoute, à savoir de pouvoir pratiquer sa religion hindoue à la cour musulmane. Jalaluddin tombe rapidement sous le charme de sa splendide épouse, mais celle-ci, consciente de n'être qu'un pion dans des jeux de pouvoir, isolée dans un palais étranger et en butte aux manigances de la puissante nourrice du souverain, se montre plus réticente. Progressivement, la tolérance, le sens de la justice et les qualités humaines d'Akbar conquièrent le cœur de Jodhaa.
Fiche technique
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Le tournage a duré huit mois, d' à , il eut lieu à Karjat, dans l'état du Maharashtra.
Plus de 5000 figurants lors de la scène de bataille, 2000 autres figurants lors de la scène chantée phare, 350 danseurs, 100 chevaux, 80 éléphants et 55 chameaux ont été utilisés dans le film.
La chanson Azeem-O-Shaan Shahenshah sélectionne environ 1.000 danseurs en costumes traditionnels, brandissant épées et boucliers lors d'un grand emplacement à Karjat.
L'empereur Akbar est également un des personnages importants du film de Bollywood, Mughal-E-Azam (K. Asif, 1960), centré sur les amours malheureuses de son fils, Salim et d'Anarkali, danseuse à la cour.
Critiques
En regard du box-office, Jodhaa Akbar a reçu des critiques plutôt positives. Il obtient une popularité de 83 % sur Rotten Tomatoes, regroupant 12 critiques collectées[3]. Sur Metacritic, il obtient une moyenne de 69/100, sur la base de 4 critiques collectées, ce qui lui permet d'obtenir le label « Avis généralement favorables »[4] et est évalué à 4,3/5 pour 36 critiques sur Allociné.
« Contrairement aux productions lambda qui exaltent la beauté des studios, Jodhaa Akbar est tourné en décors naturels, dans la splendeur d'authentiques forteresses et châteaux du Rajasthan.
Envoûtant de bout en bout, ce livre d'images saupoudré d'or fin évoque parfois les délicates gouaches sur papier, avec ces petits personnages enluminés de frises. »
— Adrien Gombeaud, Les Échos, 30 décembre 2008[5].
« Avec des résonances contemporaines : histoire d'amour idéale entre un empereur musulman et une princesse hindoue du XVIe siècle, Jodhaa Akbar est un appel à la tolérance religieuse plutôt bienvenu à l'heure des tensions entre l'Inde et le Pakistan. »
« De l'histoire avec un grand h, des scènes de batailles, de l'amour, des larmes, des grands sentiments, des décors naturels grandioses, des paillettes, une explosion de couleurs, de la musique, des chants, des danses, bref tous les ingrédients du cinéma de Bollywood sont réunis dans le dernier film d'Ashutosh Gowariker. »
La bande originale du film, composée par A.R. Rahman, est sa troisième collaboration avec Ashutosh Gowariker. Elle contient cinq chansons et deux instrumentaux, écrites par Javed Akhtar, sauf pour Khwaja Mere Khwaja et Azeem-O-Shaan Shahenshah. Elles sont chantées, pour la plupart, par Javed Ali, A.R. Rahman, et Sonu Nigam, suivit d'autres interprètes et de chœurs, qui apparaissent également dans la bande originale.
L'album reçoit des critiques très positives, avec la plupart des auteurs impliqués.