Né le à Dakar[1] où il passera son enfance et son adolescence[2], Joël Coqueugniot arrive en 1965 à Marseille et y découvre l'escalade dans les Calanques[1]. Il n'a alors qu'une très petite expérience de la montagne et il s'inscrit au printemps de l'année suivante au Club alpin français (CAF)[2]. Avec le CAF, il parcourt les falaises des Calanques et répète des ascensions réputées dans le massif du Mont-Blanc[2].
Dès 1967, il ouvre ses premières voies d'escalade à Marseille et il s'engage à partir de 1969 dans la réalisation de premièressolitaires dans les Alpes[3]. Au tournant des années 1970, il est l'un des pionniers de l'escalade dans les gorges du Verdon[4],[5] et devient aspirant-guide[1]. Alors qu'il effectue son service militaire comme coopérant au Canada[6], Joël Coqueugniot organise en 1972 des expéditions légères dans les montagnes d'Amérique du Nord auxquelles participent Patrick Cordier et Bernard Amy[3].
De retour dans les Alpes françaises, Joël Coqueugniot obtient en 1973 son diplôme de guide de haute montagne[7] et tente avec Bruno Gaschignard[1] l'ouverture d'un nouvel itinéraire dans la face ouest des Drus[3]. Pris par le mauvais temps, ils rebroussent chemin et, lors de la descente en rappel[1], Joël Coqueugniot chute et dévale le couloir de la face ouest[3]. Cette chute de 400 mètres le laisse pendant deux mois dans le coma[1]. Commence alors une longue convalescence au cours de laquelle il entame ses études de dentiste, reprend progressivement l'escalade et retrouve l'ensemble de ses moyens physiques et intellectuels[3].
Deux ans après son accident, Joël Coqueugniot participe à une expédition au Karakoram au cours de laquelle il réalise, en solitaire, la première ascension du Chogolisa VI culminant à 6 400 mètres d'altitude[3].
1969 - Première solitaire de la face ouest des Petites Jorasses dans le massif du Mont-Blanc[7]
1970 - Première solitaire de la face nord des Drus dans le massif du Mont-Blanc[7]
1970 - 7e ascension de la voie Cornuau-Davaille dans la face nord des Droites (massif du Mont-Blanc) avec François Guillot[7]
1970 - Ouverture d'un itinéraire sur la face nord-ouest des Grands Charmoz (aiguilles de Chamonix dans le massif du Mont-Blanc) avec Bruno Dineur[7] (ce pilier Coqueugniot deviendra un itinéraire classique avant de s'effondrer en 1980[1])
1970 : Ouverture, avec François Guillot, du Pilier des écureuils dans le Verdon[5]